Èlendir sortit doucement des sous bois, écartant les dernières branches qui le séparaient de la cité d'Anya. A présent Slike était un humain, et il portait une tunique procurée par son maître.

- Je dirais que tu est muet. Comme ça tu ne prononceras aucun mots, c'est mieux ainsi.
- Ne regarde pas derrière, concentre toi sur ta marche.
* Que les autres se dépêchent. Bon j'y vais quand même *
- Nous y allons !

Des pavés recouvraient le sol qui amorçait l'entrée de la cité. Beaucoup de choses se passaient là dedans. Tant de bruits leur parvenaient aux oreilles. Sur le haut de la porte, beaucoup de gardes guêtaient, attendaient.
* Quelque chose se prépare *

Èlendir s'arrêta, tenat par les bras son fidèle compagnon.
- Je viens assister au procès de Natalya, je viens plaider sa cause. Je ne suis pas seul, et c'est en pacific que nous venons. Dites à Oromë que je suis là !

- Maintenant reste calme et ne bouge plus !

Le chef de l'escouade de garde postée devant la porte dévisagea les deux visiteurs.

"On ne nous avait rien annoncer...vous avez de la chance que les ordres de Caldarion soient de vous laisser passer."

Il ouvrit un coffre et en sortit deux colliers, rigides, comme de simples barres de fer forgées en anneaux.

"Néanmoins, si vous voulez franchir nos murs, il vous faudra nous remettre vos armes, toutes vos armes, et accepter ce collier que l'on nomme Rad'Han, il vous empêche d'utiliser toute forme de magie."

Aldarion sortit de derrière un fourré.

-Je suis aussi ici pour plaider la cause de Natalya ! Je souhaite assister au procès comme cet homme !

L'elfe pensa "et son likan" mais il se doutait que si Slike était sous cette forme, ce n'était pas pour décorer.

-Nous porterons vos colliers car nous ne venons pas déclarer la guerre. Tout sera fait dans les règles si les anges nous respectent comme l'on respecte des étrangers dans leurs droits.

Aldarion jeta un regard à Elendir, pendant que les anges opéraient, qui signifiait sans aucun doute: "Si je suis avec toi c'est pour elle et seulement elle."

Aéris se joigna à ses amis en respectant les règles données par les anges.
-Je suis ici pour cette même cause !

L'Ange prit quatre Rad'Han et s'approcha. La compagnie de garde était sous tension, sur les murs, les archers s'attendaient à toute éventualité.

"En portant ses colliers, vous vous mettez sous notre juridiction. Toute forme de magie sur vous disparaîtra. Votre sécurité sera garantie tant que vous serez en vos murs et ces Rada'Han vous seront retirer à votre départ. Êtes vous toujours sûrs de vouloir entrer dans la cité?"

Les autres étaient arrivés puis n regard plus ou moins autain lui rappela certaines choses. Un sourire désanchanté se dessina sur ces lèvres.

*Ce cher Aldarion, toujours aussi amoureux de Natalya*

Èlendir enleva ses bracelets, seuls objets qui constituaient son armement.

- C'est du métal d'archange alors faites-y attention, j'ai payé trop chèr pour l'acquérir.
- Je vous confis aussi mon sac, alors ne volez rien. Vous avez beau être des anges, vous étiez humains avant.

Èlendir passa au cou de Slike le Rad'Han. Ensuite se fut son tour. Une léger sensation de fuite de son énergie se fit sentir. Il passa sa main autour de son coup et essaya de modifier le collier. Mais rien.

*Ca marche vraiment ce truc*
- Bon ! En route et ne nous faites pas trop marcher.
- Eh surtout vous deux, ne vous perdez pas ! Retrouvez des enfants perdus c'est ennuyeux.

Quant à Aéris elle s'adressa à l'un des gardes , après être entrée désarmé:
-Avant d'arriver au tribunal , je demande une audience personnelle avec l'accusé.

Les trois témoins franchirent les larges porte...au début, elles auraient pu paraître de bois...mais non c'était...autre chose...un bloc de matériau ouvragé représentant la victoire de Sélinonte, où le Choeur des Neuf écrasa les Dracoliches.

Les rues étaient construites selon un plan précis : aux quatre points cardinaux, une grande avenue remontait jusqu'à la place centrale, où se trouvait l'énorme palais archangélique où se trouvaient les appartements des officiers, des hauts-fonctionnaires, l'administration, le Quartier général, le Tribunal, une parte des réserve. Pour l'atteindre, il fallait franchir cinq lignes de défenses, toujours plus solides. Jusqu'à la dernière, il y avait quatre autres avenues qui formaient d'autres rayons du cercle. Mais elles ne sortaient pas de la ville ni ne permettaient l'accès au Palais.
Les maisons étaient dasn une roche étrange, presque dorée. Ils s'élevaient sur trois étages, avec des portes aériennes pour permettre l'accès rapide. Des échopes se trouvaient aux Rez-de-Chaussée de certains bâtiments mais il semblait que les affaires allaient mal. L'état de guerre coûtait cher au commerce...

Une escouade entourait les trois invités, remontant l'avenue de Kimora. Finalement, certains s'en sortaient pas trop mal en terme de commerce : les forgerons et tous ceux dont l'activité permettaient de travailler pour l'armée...A vrai dire, la ville ressemblait plus à un camp retranché qu'à une cité prospère : des bataillons d'anges patrouillaient, des régiments complêts s'entraînaient à se battre dans les airs et sur le sol...Des chariots pleins de flèches,d'armures et d'armes se dirigeaient vers le palais...La guerre n'était-elle pas terminée?


Le chef de l'escouade tourna son regard vers Aeris.

"Désolé, je ne suis pas autorisé à cela. Vous devrez faire votre demande devant le tribunal."

La tavernière qui avait déposée sa dague de poitrine ainsi qu'un petit poignard à l'entrée marchait aux côtés d'Aldarion, D'Aeris ainsi que d'Elendir. Elle jetait des regards furtifs de toute part afin de tenter non pas de comptabiliser mais d'évaluer les forces de cette cité.

Citation :

"Désolé, je ne suis pas autorisé à cela. Vous devrez faire votre demande devant le tribunal."

Nous comprennons bien mais quand pourrons nous entrer dans ce tribunal? Ou en est le procés de Natalya?!

- Au fait, des intrus ce trouve en borfure de la cité, il semblerait que la plus part soient armés. Il sont dangereux pour la cité et les neutraliser serait facile.

Èlendir était satisfait de ce qu'il avait avançé. Ce n'était pas contre mais pour leurs bien et il s'en faisait une peine à ne pas reconnaître qu'il était tout aussi gentil qu'un chien.

- Pourriez-vous accompagner mon ami à une taverne ? Si toute fois il y en a une de taverne car je voierais mal les anges se souler.

Liane regarda l'homme, outrée. Elle se glissa à ses côtés et lui murmura séchement:

N'as-tu donc point de honte de trahir ainsi des alliés potenciels et des amis! Te rends-tu compte que par ta faute ils risquent leurs vie! Tu n'as donc pas de coeur?

Liane ne savait pas si il y avait ou non ces personnes dont il parlait, cacher à l'entrée de la citadelle. Mais si tel était le cas, c'était odieux de les dénoncer ainsi.

"Le tribunal? Mais je vous y mène de ce pas! Quant au procès, il a été ajourné hier et reprendra dans la journée...

Natalya Himura a été reconnue coupable de trahison envers Dieu et ses serviteurs en ayant ouvert le portail de Vithil."

Puis il entendit les paroles de Elendir...

"Je ne sais si c'est vrai, mais je l'espère pour vous.

Fitch, va chercher le commandant Nescar, qu'il emmène un régiment sur place pour s'en assurer."

Quant à votre ami, non, il a décidé de nous suivre, je ne peux qu'au mieux le ramener à la porte, si telle est sa volonté."

Bientôt il arrivèrent devant les ahuts remparts de la dernière enceinte...cette seule forteresse devait être imprenable...alors que dire de la cité avec toute sa garnison...[/i]

Èlendir marchait dans les rues de la cité et sans s'arrêter il écoutait Liane le réprimander de ce qu'il avait avoué aux gardes.
Le visage dégarnit de toute amitié, il s'arrêta et prolongea son avertion en vers le genre humain.

- Je n'ai point besoin de me justifier au près de toi. Qui crois-tu être pour t'adresser à moi de la sorte !!! Je ne suis pas un enfant et ma conscience est suffisament développée pour que mes choix soit validés...
- Que crois-tu que les anges penseront s'ils les trouvent ainsi ? Que crois-tu qu'ils nous feraient s'ils pensent que nous sommes avec eux ? La chose la plus bête à l'heure actuelle serait de ce faire emprisonner. Et là je peux te dire que nous lui serions très utile à Natalya.

Puis Èlendir continua sa marche étudiant ainsi le fonctionnement de la cité.
Quelque chose n'allait pas, la guerre était fini mais pourtant sur le visage des soldats se désinait une peur toujours aussi connue mais toujours aussi surprenante : la peur de mourrir au combat.

Les anges se préparaient à attaquer mais où ? Quand ? Tant d'anges s'entraînaient, beaucoup d'anges, ils étaient trop nombreux mais Èlendir ne voulait plus rien savoir, du moins il ne voulait pas s'en soucier car aucune guerre ne lui importait et autre chose l'attendait...

Face à lui, les remparts de la dernière cité se dressaient.
*Nous arrivons bientôt*

Elendir fut brutalement attrapé par le col.

-Infâme ! Traître !

Aldarion n'avait pas entendu Elendir la première fois et était trop occupé à admirer la cité et les forces qui s'y mouvaient. Cependant il comprit vite à ses paroles échangées avec Liane qu'il avait trahi les compagnons de Natalya. Sans se soucier des anges qui les accompagnaient, l'elfe plaqua contre un mur l'homme qu'il haïssait de plus en plus.

-Je te demande de l'aide pour Natalya et la première chose que tu fais c'est dénoncer ses alliés !? hurla-t-il.
Je te jure, par les Eldars et les Sindarins, que si jamais mes amis sont blessés par ta faute tu le payera cher !

Un ange saisit Aldarion par l'épaule. L'elfe était furieux mais ce n'était pas un imbécile. Il lâcha Elendir et se dégagea laissant l'ange entre lui et Elendir.

-J'espère qu'après ce procès tu compte quitter ces terres...

Il se doutait que s'il déclenchait une bagarre jamais ils ne seraient emmenés devant le tribunal pour plaider la cause de la régente du royaume mais pour plaider la leur... Il s'éloigna donc le plus loin possible d'Elendir, sans réussir à sourire à Liane lorsqu'il passa devant elle, et tenta de rester concentré sur les arguments à employer devant les juges du procès.

Liane s'adressa à Elendir des plus séchement:

Ce n'est pas la peur qu'ils se fassent emprisonner qui me fasse réagir mais le fait qu'ils risque de se faire tuer! Ces anges ne sont plus ce qu'ils étaient et ont oubliés ce qu'était la justice! Crois-tu vraiment qu'il se contenteront de les mettre en cellule! Sors de ton monde utopique!

Sans attendre de réponse, Liane rejoignit Aldarion et lui posa doucement la main sur l'épaule, lui disant d'une voix inquiète:

Ne laissez pas la haine vous envahir mon ami... ce n'est pas le moment... Natalya aura besoin de votre sagacité et de votre calme pour être libérée.

Devant eux se dressait d'immenses murs, ils reverraient Natalya d'ici peu, pour le meilleur...ou pour le pire...

Le capitaine de la garde serra les dents alors qu'il entendait injurier les siens. Au bout d'un moement, il en eut assez et fit arrêter la colonne.

"Ecoutez moi bien ,tous les quatre. Vous parlez de justice, de vertus...ce sont des choses quià mon avis vous dépassent? la justice est relative, elle dépend des peuples et des gens. C'est la même chose pour les vertus. Chez certains peuples, la violence et la barbarie est une vertu. Sont-ils pour autant des monstres? Si vous répondez oui, alors vous manquez à l'une des principale vertu : la tolérence. Me suis-je fait comprendre?
Des étrangers se dissimulent sous nos murs et c'est forcément un danger, c'est pourquoi nous allons tâcher de les faire partir, mais puisqu'ils n'ont rien fait, nous ne tenteront ni de les emprisonner ni de les tuer, à moins qu'ils ne tentent quelque chose contre nos troupes. C'est là notre justice. Qu'elle vous déplaise ce n'est pas mon problème, tout ce que j'exige c'est que vous la respectiez un tant soit peu tant que vous porterez ces Rada'Han!"

Ayant fini son sermon, le capitaine fit sonner un cor...les larges portes de la dernière enceinte s'ouvrir lentement...pour découvrir la forteresse.

La forteresse était immense. Aldarion se sentit vraiment petit en cet instant. Les lourdes portes se refermèrent derrière le groupe ébahi devant un tel bâtiment. Il gratifia d'un regard amical Liane et s'approcha du garde.

- Nous conduisez-vous donc directement au tribunal ? Mais dites-moi...pourquoi le procès a-t-il été suspendu ? Quand verrons-nous Natalya ?

Le capitaine eut l'air ennuyé...

"Et bien, le procès a été interrompu parce que l'Archange Oromë et la déchue ont commencé à s'engueuler sur le fait que l'Archange méritait aussi un procès. Ce n'est pas comme ça qu'elle s'en sortira vivante...

Bref."

Le Capitaine montra un imposant bâtiment à colonnades, magnifique parmi d'autres plus austère. Sur le fronton, l'oeil de Dieu regardait le monde.

"Voici le tribunal. La scéance reprend dans une heure, je vous conseille de vous installer tout de suite. Et pas d'esclandre, comprit?"

Lorsqu'Aldarion entendit prononcer le nom d'Orome, il sentit monter en lui une bouffée de haine. Encore...Toujours lui...Mais que cherchait-il donc ?

Citation :

Ce n'est pas comme ça qu'elle s'en sortira vivante...

-Elle sortira vivante de ce tribunal.

L'elfe avait parlé pour lui-même mais sa détermination durcissait son regard. Il ne faisait plus attention aux gigantesques bâtiments. Son seul objectif était de sortir de cette ville avec Natalya saine et sauve. Il entra dans le tribunal en premier. Le plafond était si haut qu'un arbre aurait eu trop d'espace pour sa croissance et les magnifiques colonnades de marbre et d'or donnaient à cette pièce un aspect solennel et noble.
L'elfe s'installa avec les autres et attendit, impatient, que la séance daigne venir. Tout ce qu'il voulait en cet instant c'était de voir Natalya...
Allait-elle bien ?

Èlendir arriva à la porte par laquelle ils étaient rentrés. Elle était immense et se jaugeait d'anges, qui surveillaient la cité.

- Eh toi !!! Mon ami que vois-ci, voudrait sortir. Pourriez vous lui retirer son Rad'Han qu'il puisse s'en aller.

L'ange s'exécuta et retira le colier...

Èlendir accompagna Slike jusqu'a la porte et la traversa même. Puis Slike, soulagé de ne plus avoir à rester humain se métamorphosa en loup...

- Tu m'as bien compris, et surtout soit discret, tu pourrais y arriver. Je ne peux te rejopindre pour l'instant car il me faut comprendre, mais toi tu me seras bien plus utile. Tout repose sur toi. Souviens toi bien de l'endroit où nous étions. Et surtout rapporte moi en une grande quantité...
- Allé court, et ne t'arrête plus !!!

Slike était parti, Èlendir le regarda s'éloigner et retourna à l'intérieur de la forteresse... Il allait d'un pas sur, voir Natalya...