Cela faisait un moment déjà que Saïgon errait seul à Briskel. Il n’aimait pas la ville et ce qu’il supportait le moins, c’était la foule. Pour lui chacun pourrait se révéler à lui comme une proie et tout deviendrait vite infernal s’il tuait devant des témoins au beau milieu de la capitale…
Il avait quitté rapidement Briskel et s’en était éloigné. Etrangement, son instinct le poussa a arpenté les ruelles sombres, puis a marcher vers les pires lieux de cette contrée.

Bien vite, il foula une terre desséchée et grise où les minces touffes d’herbes brunes se disputaient le sol stérile avec les pierres sombres. Un mur en ruine se présenta à lui, il le franchit et se rendit compte qu’il était dans un cimetière.

Saïgon déambula entre les tombes. Au début lentement, avec prudence puis normalement avec un sourire étrange. Ce lieu, cet endroit, tout lui plaisait…Des couleurs ternes aux étranges statues morbides, de la résonance du lieu à son air chargé de menace…tout réveillait en lui quelque chose de tangible et dans son cœur froid et dur, il sentait que ses pas l’avaient conduit dans ce qui serait sa nouvelle demeure, son laboratoire, son précieux piège où il entraînerais ses proies et les transformerait en victimes…

L’homme s’assit sur une tombe entre-ouverte et laissa une de ses longues mèches blondes tomber de sous son chapeau noir. Oui. C’était ici qu’il réaliserait les pires horreurs. Ici. Enfin.
Un bruit venant de sous le marbre poussiéreux sur lequel il était assit le fit sourire de manière sadique.

- Pourquoi vouloir sortir puisque tu es déjà mort ? Crois-tu que tuer les morts m’amuse ?
Nous ne pouvons pas goûter à votre sang ensuite : il est ssssale et noir…

Saïgon savait qu’il ne parlait pas seul car une main pourrissante sortait de l’embrasure de la tombe et tentait de l’attraper lentement avec ses doigts putrides en raclant la pierre de ses ongles noirs…

Saïgon avait sursauté à l'arrivée de Walgar mais comme il reconnu sa voix il tourna son regard froid vers celui-ci restant assit sur la tombe entre-ouverte.

- Ce que je fais de mes proies ne te regarde pas. Je ne m'étonne pas de te voir là mais je suis surpris que tu viennes à moi...
Chercherais-tu des amis ? Te sentirais-tu donc seul dans l'ombre ?

L'assassin retrouva un regard fou lorsque la main pourrissante essaya de nouveau de l'attraper sous le couvercle de marbre. Il observa un moment la main qui s'acharnait sur la pierre en raclant celle-ci jusqu'à se ronger la peau en décomposition. Saïgon éclata de rire...

- Hahaha ! Oui...oui... murmura-t-il ensuite. Les morts peuvent parfois encore être vifs comme tu le dis...

L'homme au chapeau se tourna vers le nécromant assit sur une grande tombe. Son oeil de serpent brilla et l'assassin se passa la langue sur les lèvres.

- Alors...Que viens-tu faire ici ?

Le jeune homme passa une nouvelle fois la langue sur ses lèvres puis découvrit ses dents pointues. Avec un sifflement il rit:

- SSss Tu me sssuivais...

Dans les yeux de l'assassin la lueur de folie s'accentua.

- Ainsi je t'intéreSsse ? SSsache que je suis le seul maître à qui j'obéirais...SSsi tu comptais m'engager me voilà bien inutile pour toi...

Mais Saïgon n'était pas bête. S'il intéressait le nécromant, c'est qu'ils avaient des choses en communs dont certainement beaucoup d'ennemis. S'allier à ce manipulateur de cadavres pourrait s'avérer une bonne chose. Peut-être lui fournirait-il des occasions en or pour trouver des proies ?
L'assassin sauta de la tombe où il était assit et se tint dans une position décontracté.

- Je compte m'installer ici. C'est un endroit bien agréable pour un prince ! Les domestiques sont déjà là et la décoration n'a pas besoin de beaucoup d'entretient...

Pendant que l'assassin parlait en faisant des gestes avec ses mains d'un air ironique, le mort vivant commença à ouvrir sa tombe.

- Je Ssssuppose que tu erres sans domaine où retourner...

Un bruit sourd indiqua que le mort vivant était sortit de sa tombe et son pas traînant accompagné de plaintes indiqua qu'il s'était mit en marche.

- Je ne vais pas te mettre à la porte tu risquerais de te faire attaquer par des rats mais avant...montres-moi tes pouvoirs !

Saïgon s'élança sur le côté sautant sur ses mains puis ratterrissant sur ses pieds avec une souplesse incroyable. Là où il se tenait une seconde plus tôt, le mort vivant avait refermé ses bras dans le vide après s'être jeté en avant. Les yeux fous, Saïgon fit résonner sa voix dans le cimetière:

- Montres-moi ce que tu peux faire avec les morts ! Je ssssuis curieux...

Walgar ne put s'empécher de remarquer le regard et le comportement assassin du jeune homme aux cheveux blonds. Ce comportement interressa beaucoup Walgar, comme si ces deux êtres avaient bizarement les mêmes intentions de vengeance et celles de faire du mal pour son propre plaisir. Quand le nécromant entendit les mots "prince" et "domestiques" il était une fois pour toute convaincu du potentiel ambitieux de cet étrange personnage aux yeux remplis de folie.

Citation :

Je ne vais pas te mettre à la porte tu risquerais de te faire attaquer par des rats.

Cette phrase ne cachait-elle pas quelque chose de plus difficile à s'apercevoir à première vue? Y-aurait-il espoir d'accomplir sa vengeance accompagné d'un ami? Puis entendant le ton insistant du jeune homme, Walgar ne pu empécher son envie de "jouer" avec son mauvais caractère.

"Mon cher ami, ne sait tu pas que la curiosité est un vilain défaut?"

Aussitôt aprés cette ironique question Walgar laissa échapper son rire démoniaque tout en se relavant svèltement grâce à son sceptre aux pouvoirs sombres.

Les yeux rivés sur le sceptre de Walgar, Saïgon l'observa un moment puis se redressa avec un sourire sournois.

- Tu possèdes donc un objet magique...

Le Mort-vivant avançait lentement près de Walgar et l'assassin le montra du doigt avec un rire résonnant.

- Notre ami semble avoir faim ! Hahaha ! Voudrais-tu lui servir de repas ou vas-tu enfin me montrer comment tu maltraiterais un vivant s'il en était un...

Cela se voyait maintenant clairement: Saïgon voulait voir comment se battait Walgar et il utilisait le mort-vivant comme mannequin. En réalité, l'assassin semblait brûler d'envie de le voir réduit en miettes regardant l'être en décomposition avec folie mais sa curiosité envers les pouvoirs de Walgar le poussait à le lui livrer comme sujet d'essais...

"Figures toi que tu n'es pas le seul à ne pas aimer recevoir des ordres. Et oui, je fais parti de ceux qui n'obéissent qu'à eux-même où seulement dans le but d'énerver une quelconque personne."

C'est à ce moment que Walgar décida d'oberver encore plus attentivement le jeune assassin. C'était surtout son regard qui traduisait sa soif de pouvoir. Son regard qui à un instant s'était porté sur son redoutable sceptre.

"Méfis toi de ce que je tiens entre mes mains. Ce n'est pas un simple bâton comme tu à pû le comprendre toi-même. A ta guise de le qualifier de magique. Aprés tout, chacun son opinion. Mais saches que je suis le seul à pouvoir m'en servir car si un autre que moi oserait l'utiliser alors... Walgar savoura ce moment où de nombreuses images de douleurs, d'atroces torures envahissaient son esprit... hum, alors au lieu de mourir il souffrirait éternellement. Hahahahaha. Ah, quel moment de plaisir intense!"

Ces images qui avaient submergé soudainement le sombre nécromancien, ne fit que le rendre plus "joyeux", si on pouvait qualifier un être comme lui, de joyeux.

"Comme je m'amuses! Mais... il est vrai que l'action manque à tant de réjouissances. Et si j'envoyais notre chèr mort-vivant aller dévorer quelque chose de plus facile à attraper ainsi que de la viande beaucoup tendre que la tienne."

Aussi vite qu'un être bien vivant, Walgar empoigna fermement son étrange arme. Il fit tourner le haut du sceptre vers le sol. Au même instant le mort s'arrêta net sur place. On voyait son visage se crisper avec douleur sous le contôle qu'imposait le nécromant au sourire sadique.

"Et si tu retournait plutôt vers celui qui t'envoie au lieu de venir importuner des individus bien plus forts et importants qu'un stupide être suspendu entre la vie et la mort? Mouhaha!"

Dès que le nécromant eut terminé cette phrase, le mort, complètement dominé par cette puissante voix ne put qu'obéir en retournant d'où il avait osé sortir. Si tôt cette petite démonstration, Walgar regarda intensément le jeune homme.

"Alors... heureux?" Dit-il en riant de plus belle.

Saïgon se passa la langue sur ses dents dont les canines étaient un peu plus longues que la normale. Il s'approcha de Walgar en caressant une tombe et ferma d'un coup de pied celle où le mort-vivant était retourné. Il éclata soudainement d'un rire glacial la tête baissée de telle sorte que son chapeau cachait la moitié de son visage.

- Hahahaha ! Je n'ai pas l'habitude de laissez les gens vivre après s'être adressés à moi mais je n'ai ni envie de te tuer ni envie de "souffrir éternellement "...

L'assassin releva la tête et écarta sa mèche de cheveux blonds qui dissimulaient son oeil droit révélant ainsi à Walgar sa pupille de reptile.

- Es-tu comme moi venu chercher la vengeance en ces terres ?

L'hybride exultait...Il venait de trouver un allié peut-être aussi meurtrier que lui. Il n'avait pas pour habitude de s'associer avec des gens qu'ils viennent de la nuit ou qu'ils préfèrent évoluer sous le jour mais le Nécromant l'intriguait et ses pouvoirs l'amusaient.

- Bien...Même Sssi je ne cherche pas vraiment à me venger de quelque chose et Ssssi je ne tue pas que des humains, nous avons en effet tout de même quelques éléments en commun...

Saïgon pencha la tête sur le côté et rit une main sous son menton.

- Etrange n'est-ccce pas Ccce Ccciel Ssssombre au dessssus du Cccimetière ? Comme je te l'ai dit, je compte m'inssstaller ici.
Le tout est de Sssavoir où exactement...

L'assassin parcouru des yeux l'immense cimetière où les tombes, parfois en mauvais état, s'étendaient sur plusieurs lieues. Son regard fou s'arrêta sur un édifice.

- Hum...Je vois que nous avons là-bas une Mausolée...

C'était la Mausolée de Kendra d'où venait Walgar. Saïgon ignorait qu'elle était déjà habité et sourit au nécromant.

- Que penssses-tu de ceci ? dit-il en montrant de la main l'entrée de la Mausolée qui descendait sous terre avec un escalier. Cet endroit doit être asssez frais pour que les corps sse conssservent au mieux...Non ?

Saïgon qui fixait la mausolée tourna ses yeux vers Walgar et sembla réfléchir. Sa langue humidifia ses lèvres en dardant comme celle d'un serpent puis il se mit à rire.

- Hahaha ! Je ne sssais pas sssi je sssuis un grand adepte du risssque mais...je vais aller voir tout de même ! hinhinhin

Son rire dément se perdit entre les tombes et il sauta sur l'une d'entre elles un peu plus loin. Il regarda l'entrée de la Mausolée un instant et leva son visage vers le ciel. Il sentit l'air lourd comme s'il jugeait le temps et l'espace et s'accroupit devant l'entrée. Il ne semblait pas hésiter à pénétrer dans la Mausolée mais il avait apparemment trouvé quelque chose qui l'attirait...
Il jeta soudainement un petit fragment de tombe vers Walgar et se releva avec une croix chrétienne en fer blanc dans la main.

- Ccce cccimetière a été béni mon ami. Il me sssemblait bien que l'air n'était pas aussi nauséeux que je le voulais...

Une brume glaciale commença à s'élever du sol. D'abord impersceptible puis de plus en plus blanche jusqu'a devenir un brouillard s'étandant sur toute la surface du cimetière. Une petite brise s'éleva, portant quelques mots aux oreilles de Kyrn.

-L'armée de Nelendark me rechercherait-elle?

Nulle présence ne pouvait se faire voir par ce petit groupe d'homme, ni même par les deux étrangers présent ici bas. Kendra riait sous sa cape. Elle se tenait debout sur une tombe a plusieur mètre des hommes, mais, cachée par le brouillard, elle n'était visible de personne. La femme à la peau de nacre attendait patiemment que les hommes avancent et soient asser prés d'elle pour la distinguer...elle voulait que ces hommes voient leur mort avant de tomber...

-Que venez-vous chercher en ces lieux ou vous savez que votre vie est en danger. Ce sont mes terres, je suis Kendra Fracassecrane et je ne laisserait auun vermisseau de votre espèce le fouler soldat de la Déchue. Partez maintenant ou je ne garantit pas votre vie...je frémit déjà à l'idée de sentir votre douce chair sous mes dents.

La femme à la peau de nacre souffla légèrement vers les hommes et une bourrasque glacial les saisie pour s'éstomper presque immédiatement.

-Alors mes agneaux...que faites-vous?...

La vampire par ce stratagème cherchait à éloigner l'armée. En effet, elle savait que si l'idée de se battre à mort contre elle les prenait, elle aurait beaucoup de mal à survivre dans le cimetière, lieu encore bénit ou elle sentait sa propre peau commencer à la bruler.

Lorsque la voix glaciale de Kendra s'éleva accompagnée d'une brume soudaine, les hommes de Kyrn se préparèrent à une éventuelle attaque. Certains tremblaient de terreur connaissant la réputation de Kendra et sachant que cette dernière était censé avoir été tuée par la reine lors de la guerre de la Tour Glanderk...
Kyrn saisit son courage à deux mains et s'avança avec son épée suivit de près par ses hommes maintenant dispersés dans le cimetière en groupes organisés.

- Pour la sécurité du royaume et en tant qu'Intendant, je me doit de t'arrêter Kendra Fracassecrane ! Libère les prisonniers que tu as emporté du portail si tu tiens à la vie !

L'homme n'en menait pas large en réalité au fond de lui-même mais il devait faire quelque chose pour les femmes et enfants capturés et s'il devait se battre, il le ferait.

Claudia était assise sur le toit d'une tombe en forme de petite maisonnée. Personne ne la voyait à cause de la brume qui s'était élevée en train d'observer la scène avec un amusement certain.
Ces hommes qui venaient se jeter dans la gueule du loup, Kendra qui s'apprêtait à bouter l'envahisseur hors de son territoire et les deux hommes qui se cachaient sans savoir qu'ils étaient observés de haut et de loin...
Ses treize diablotins restaient prêt d'elle sans bouger. Certains balançaient leur tête sans bruit, curieux et impatients de manger de nouveau. Ils sentaient que leur maîtresse voulaient le silence et ils sentaient également la brûlure d'une bénédiction antérieur du lieu. Claudia la sentait elle aussi. Le Cimetière avait été bénit par des Anges et une désagréable sensation la crispait quelque peu.

- Du calme mes mignons, chuchota-t-elle, je sais...je sais que cela brûle...attendez encore...

La Démone continua d'observer avec une malveillance infinie.

La vampire siffla entre ses dents et ferma les yeux. Le mal brulant de la bénédiction était en elle et bien plus que de lui faire mal, cela l'exaspérait au plus haut point. Reportant son attention sur les hommes, elle ne put que se réjouir de la peur qu'émanaient les hommes. Même le plus fière d'entre eux, se tenantdroit dégageait un flot ininterrompus de terreur. Rejetant sa tête en arrière, elle éclata d'un rire froid et moqueur.

-Tu veux donc me tuer et récupérer ton peuple?...fort bien alors approche, enfonce toi dans la brume et vien me ceuillir de ta lame.

Kendra descendit de la tombe, et commença à tourner autour des hommes, marchant lentement et à une distance respectable de sorte que nul ne pouvait la localiser.

-Allons grand guerrier rejoins moi, je suis tout prés de toi et mes entrailles n'attendent que la morsure de ta lame. Je me languis déjà de ce contact délicieux...

Voyant le trouble des hommes qui ne pouvaient la voir et entendaient sa voix s'élever de toute part, la vampire repartit dans un rire, une pointe d'histérie se faisant sentir. La voix se fit plus rapide.

-Venez dans mes bras mes agneaux mis ne m'en voulez pas si l'envie de gouter votre chair me prend également, car vos armes ne seront pas les seuls à mordre! Qu'attends-tu ainsi figé intendant, ce n'est pas comme cela que tu pourras sauver ces marmots braillard et encore moin me tuer!

N'y tenant plus, la vampire disparut sous terre pour réapparaitre juste derrière l'homme. Elle se pencha sur son oreille et murmura:

-Je suis la...

Elle griffa le cou de l'intendant et avant de disparaitre à nouveau sous la terre, pris le bras d'un des soldats pris de panique et le jeta à la place ou elle aurait dut etre, sachant trés bien que l'intendant aller réagir violement.
La vampire réapparut rapidement prés de la tombe d'ou elle put voir la réaction de l'intendant.

Un râle se perdit dans la brume du cimetière et résonna sur les plaques de marbre. l'Intendant s'était retourné en brandissant son épée et venait de plonger celle-ci dans le ventre d'un soldat. L'homme, un des seuls sans protection de métal mais de cuir, s'écroula à terre, mort. Kyrn resta pétrifié devant l'horreur de sa situation. Il jeta un regard blême sur la lame de son épée d'où gouttait le sang ami. Choqués, les soldats qui avaient assisté à la scène n'osaient parler et, dans la brume, quelques autres, alerté par le bruit, s'approchèrent pour découvrir la scène. Beaucoup n'avaient pas entendu et restaient sur leurs positions mais ceux qui virent l'Intendant penché au-dessus du corps d'un des leurs furent pris de panique. Ils reculèrent dans la brume et certains se perdirent, affolés.

Kyrn resta un moment sans donner d'ordre puis l'un de ses soldats s'approcha de lui et lui demanda ce qu'il fallait faire.

- Vous et vous, fit-il en montrant d'un signe de tête deux de ses amis, vous vous occuperez des lignes de côté. Que dix hommes viennent avec moi, les autres restez sur vos positions !

L'Intendant était prêt à prouver ce qu'il valait à cette démente. Il avança dans la brume accompagné de dix soldats d'un pas déterminé. *pour la reine !*

- Approche ! Kendra, vampire dégénéré ! fit-il avec la rage du désespoir. Approche que je te montre ce qu'est la morsure de la lame d'un soldat de Nelendark !

L'echo du rire de Kendra résonna encore une fois sur les pierres glacées du cimetière.

-Que je m'approche mon ami??

La vampire se retrouva a quelques centimètre du soldat en un instant. Le souffle glacé de ses lèvres mordant presque celles de l'homme. Ses yeux mort plongé dans ceux du serviteur de Nelendark lui faisait sous entendre sa cruauté et toutes les immondices qu'elle pourrait lui faire subir.

-Mais je suis la...

Elle ne laissa pas le temps à l'homme de réagir. Saisissant ses épaules, elle sauta par dessus lui et se retrouva face aux dix autres hommes.
Vive comme l'éclair, elle attrapa le heaume du plus prés et l'attira a elle. Le levant pour avoir vue sur la chair fraiche de l'homme, elle plongea profondément ses canines dedans et aspira une longue gorgée de son fluid vital si délicieux. La douleur de terre bénie s'estompa grandement aprés avoir but ce doix liquide.

-Tu ne peux rien contre moi mortel car tu es ici sur mes terres...

Elle replongea ses dents dans le cou de l'homme et finit de boire son sang, le laissant aux portes de la mort. La vampire sourit à l'intendant, la bouche recouverte de sang et le lacha.

-Cela dit...grand merci à toi de m'avoir apporter cette délicieuse nourriture...je ne me passerais jamais des jeunes soldats de vingt ans...surtout quand il s'agit d'un soldat de Nelendark...

Kyrn avait poussé un cris lorsque la Vampire l'avait saisit dans la brume. Son épée tomba sur une pierre grise ce qui fit résonner sa lame dans le cimetière. Plusieurs de ses hommes se figèrent tandis que d'autres s'activèrent à tenter de retrouver l'Intendant qu'ils avaient perdu de vu.

Kendra faillit tuer le jeune homme mais elle le laissa en vie. Etait-ce pour satisfaire ses envies de jeux machiavéliques ou était-ce pour l'utiliser plus tard ? Toujours en est-il que l'Intendant se sentait maintenant vidé de son fluide vital mais également de ses forces. A genoux les membres ballants comme ceux d'une marionnette, il réussit à articuler quelques faibles mots d'une voix malade:

- Tu...tu ne sais..même pas combattre...loyale..loyalement...

La moitié de ses hommes s'étaient approchés de l'endroit où leur chef agonisait de telle sorte que Kendra et lui étaient maintenant encerclés par une série d'hommes armés.
L'un des plus proches de l'Intendant pris la parole malgré sa terrible peur:

- Lâche-le suppôt de Satan !!

La vampire regarda l'intendant avec un air suffisant.

-Pauvre vermisseau brayard...dit moi pourquoi je devrait faire un combat à la loyale avec un être aussi faible que toi?...tu n'en vaut pas la peine...

Se retournant sur les menaces du soldat inconscient, Kendra se munit de son sourire le plus narquois. Elle approcha lentement de lui, faisant jouer de ses formes. Elle savait que l'homme la craindrait...les mortels avaient ce désavantage de s'effrayer d'un rien.

-Tu ne devrais pas intervenir dans une telle discussion mon jeune ami...c'est trés impoli...en particulier pour moi...et je n'aime pas l'impolitesse...si tes parents ne te l'ont pas appris alors laisse moi m'en charger!

Avant que l'homme ne s'en rende compte, deux canines s'enfonçaient dans la chair de son cou. Il se sentit de plus en plus faible jusqu'a ce que la lumière de la pleine lune ne s'éteigne à tout jamais de ses yeux.
Kendra releva la tête en fermant les yeux. C'était si bon! voila quelques temps qu'elle n'avait pus boire autant, plus depuis son passage au portail.

-Allons allons...il doit bien y avoir encore d'autres impolis dans vos rangs mes agneaux...

Passant son regard ayant repris un semblant de vie sur les hommes, elle éclata de rire.

-Vous paraissez effrayé mes pauvres...pourtant il n'y a pas de quoi...laissez moi...vous montrer...quelque chose...d'effrayant...

La vampire leva sa main au dessus du corps fraichement tué. Au début, il ne se passa rien. Puis tout à coup un soubresaut, le corps avait bougé. Dans un rale de souffrance et de mort, le soldat mort se redressa sur les coude. Il releva la tête et regarda les soldats qui l'entouraient avec des yeux morts.

-Montres à tes amis comme la mort est douce mon ami...

Pendant quelques seconde il ne se passa rien, la créature dévisageait les humains. Soudain comme si la force d'une colère indescriptible lui était parvenu d'un bloc, il se leva et sauta sur le plus proche de ses compagnons pour arracher la peau de son visage avec ses dents.

-Maintenant vous pouvez avoir peur mes biquets...