*Humm, la présence est encore lointaine, je ne devrais pas m'en occuper*

L'Unisius retourna à ses occupations de purification, tout en étant prudente, si toute la foret n'était pas purifiée il perdurerait des monstres. Or purifier toute la foret, seule de surcroit, demandera beaucoup de temps.

*Outch, ça demande beaucoup plus d'énergie que prévue... Ho, tiens, ça s'approche!*

La présence s'était maintenant éclaircie. Deux âmes, elfe et âne, approchaient.

*Je pense que je ne risque rien, de toutes façons je suis trop épuisée pour fuir... Je riposterais si il le faut*

Elle se leva péniblement, prête à rencontrer le voyageur.



(Ton post me gene pas ça me permet de mieux connaitre les autres ^^)

Psionisus n'avait jamais rencontrée d'elfe auparavant.C'est une race solitaire et bien qu'elle ait étudiée cette race et vu de nombreux portraits,elle fut émerveillée de cette première rencontre.L'elfe était de type masculin,et comme tous les elfes,il était beau.Il semblait doué de magie,comme le disait les livres,car comme elle,ou les anges,c'étais un etre de magie,bien que ce ne soit pas le meme niveau.Psionisus sondat rapidement son ésprit et elle n'y vit aucune pensée négative,ce fut pareil pour l'ésprit de l'ane.Rassurée de ne pas avoir à combattre,elle se détendit grandement.De tout sa splendeure,elle se levat,agitat douçement sa crinière puis saluat.Elle croisat ses deux pattes avant et inclinat sa tete,le bout de sa corne en avant.Elle saluat d'abord l'ane,puis l'elfe.Hénissant calmement,elle se présentat à l'ane dans le language des équidés,et çelui-çi se présentat de façon fort polie.Elle se souvint que Maitre Gurdo,l'ange enseigniant la nature et les diverses éspeces d'animaux lui avait dit que ces créatures étaient tétues et mal polies.La réputation était non fondée du point de vue de Psionisus.Puis vint le moment où elle se présentat directement à l'elfe.

(la télépathie sera utilisée comme pour parler normalement.Lorsque je m'adresse à plusieurs personnes en meme temps je le préciserai)

-Bonjour ami elfe,n'aie crainte,abaisse tes barrères mentales,je ne compte pas fouiller les méandres de ton ésprit.Tu es la première créature bipède que je rencontre içi et je tenais à me présenter.Je me nomme Psionisus et je suis une Unisius.Peut etre as-tu entendue parler de ma raçe dans certains écrits.Je vois à tes yeux ton émerveillement,et j'en suis flattée,mais puis-je avoir l'audace de te demander ton nom?

Le demi-elfe regarda l'Unisus se lever. C'était un grand animal, faisant un bon pied de plus que lui même, il s'ébroua et Winor vit la lumière chatoyer sur sa crinière et son pelage, créant une palette infinie entre la blancheur pur et l'argent luminescent. Il se demanda alors ce que cela pouvait faire de voir une telle créature traverser les cieux, en communion avec les vents, avec la nature. Dans son élément. Quelle beauté!

Il sentit soudain son coeur manquer un battement quand la licorne baissa son chef cornu. Pendant un instant il avait cru qu'elle avait décidé de se défendre et de le charger sur lui. Mais il comprit alors qu'elle lui rendait son salut. Alors sa soudaine peur laissa place à la surprise, ses yeux s'agrandirent d'étonnement et un sourire béa se dessina sur son visage. Ce jour allait être béni des Dieux, quoiqu'il n'en vénère aucun, cette rencontre si elle n'était pas à dédier à la chance le serait à la magie. Oui, tout ceci avait un caractère tellement féérique que le ménestrel n'en revenait pas lui même. Lui qui avait déjà rencontré tant de créatures enchanteresses, qui avait chanté leurs louanges et décrits leurs caractéristiques à ceux qui entendaient ses histoires, il se trouvait face à l'une de celle qu'il n'aurait pu espérer voir que dans ses songes.

L'Unisus salua tout d'abord Marijuana, qui leva la tête de l'eau et regarda la licorne ,ses longues oreilles érigés vers le ciel, tournées vers l'avant. L'âne courba l'échine, puis brama à la suite de la créature. Cette dernière se courba ensuite vers le demi-elfe qui tout étonné fit de nouveau une courbette sans quitter l'animal des yeux. De nouveau relevé, Winor fit en sorte d'enregistrer chaque détails afin de raconter fidèlement cette rencontre plus tard dans une prochaine épopée. Certains n'en croiraient pas un mot, mais les enfants et quelques rares adultes s'imagineront à sa place. Le ménestrel aurait alors atteint son but: celui d'amener à autrui par le biais de son art le goût du rêve et des légendes.

Winor eût un léger sursaut quand il entendit une voix autre que la sienne résonner dans son esprit. Il sentit son corps se braquer face à cette agression dans son intimité. Mais il se détendit aussi rapidement en comprenant que cette intrusion n'était autre qu'un moyen de communication utilisé par l'Unisus. Comme celui-ci le lui demandait, il le laissa pénétrer sur ses terres inviolées, certain de la sincérité de l'animal. Il l'écouta attentivement, quoiqu'il n'avait pas besoin de ses oreilles pour cela et mémorisa chacune de ses paroles. Le sourire aux lèvres, il lui répondit à voix haute dans sa langue manternelle:

- Tout de suite Gente Dame, je me nomme Winor Fëasûl et comme vous l'avez justement remarqué, je suis un demi-elfe. Vous me voyez honoré de cette rencontre et grandement flatté de cette exclusivité que vous m'accordez. Je vous remercie. Il s'inclina une nouvelle fois. J'ai en effet entendu parler de nombreuses fois de votre race, plus par le bouche à oreilles que par les écrits, car dans mon métier tout se transmet de manière orale. Je dois vous avouer que je n'aurais jamais cru voir l'un d'entre vous si jeune, ce qui explique en partie l'émerveillement que vous pouvez lire sur mon visage et dans mon esprit.

Le demi-elfe marqua une pause, cherchant ses mots, avait-il besoin de parler à voix haute pour que la créature l'entende? Cependant, il repoussa cette demande à plus tard, afin de ne pas paraître incongru de déjà assommer de questions son interlocuteur.

- Pour vous dire franchement, je ne sais comment vous expliquer à quel point je suis surprit, agréablement surprit, d'avoir croisé votre chemin. C'est un instant que ma mémoire gardera à jamais intact.

Il sourit et tourna la tête vers Mari-Jeanne. Ce dernier avait délaissé le fin cours d'eau pour venir se poser aux cotés de son compagnon elfique. Il était dans ses bons jours, car parfois il aurait joué sa tête de mule et aurait bien pu ignorer leur nouvelle rencontre. Quoique, Winor se demandait si la présence d'une licorne ne l'avait pas fait délaisser son mauvais caractère. En tous les cas, il était heureux de ce changement.

Psionisus ne pu s'empecher de sourir intérieurement.Il est vrai qu'elle n'avait jamais vu de créature bipede,hormis dans le monde des anges.La sincérité de Winor n'étais plus à démontrer.

*Mère m'avait bien expliquée que ses apparations sont rares et qu'elles ammenent joie et bonheur,mais je ne pensais pas connaitre çela moi-meme.Qu'ai-je de particulier?*

-Alors je suis réellement la première Unisius que tu vois?Mes races sont discretes mais je ne pensais pas à ce point...Je t'en pris voyageur,assis toi et parle moi de toi,sauf si bien sur tu as affaires à régler,je ne voudrais pas te déranger.Pour tout te dire je suis épuisée et mon voyage n'a pas été de tout repos,et je serais rassurée d'avoir quelqu'un à qui parler.

Elle tournat sa tete vers Marijuana.

-L'invitation porte aussi pour toi,cousin ane.Je t'en pris parle moi aussi de toi.

D'un délicat geste de la tete,elle les invitat vers sa clairière,attendant leur réaction.

Winor acquiesça d'un signe de tête.

- Vous êtes bien la première que mes yeux contemplent! Je me souviens qu'une de mes cousine était un jour venue nous rendre visite dans notre village et qu'elle nous avait fait le récit de sa rencontre avec quelque uns de votre race. C'était il y a fort longtemps et déjà il était difficile de vous trouver. Quoique, nous cherchons peut-être dans les mauvais endroits! Il laissa un rire gai s'échapper de sa bouche. Peu de personnes ont conscience que le monde est si vaste qu'il peut cacher sans mal de nombreuses créatures. A tel point que certaines font déjà partie des légendes.

Le ménestrel inspira le saint air de la forêt, ce mélange délicat de l'humus, de l'écorce, des feuilles et des arbres, puis après avoir fait quelques pas dans la clairière, il s'assit en tailleur sur un lit de feuilles mortes dans l’ombre d’un érable. Son regard quitta alors l'Unisus pour papillonner autour de lui. Au coeur de la forêt où il se trouvait en cet instant, les arbres étaient immenses, leurs troncs d'un diamètre si grand qu'il aurait fallut au moins cinq hommes se tenant par les mains pour en faire le tour. Leurs branches hautes s'élançaient vers le ciel, lui offrant leurs feuilles par milliers. A travers elles, on apercevait à peine le ciel ensoleillé et il régnait au sol une fraîcheur reposante dans une douce lumière tamisée. L’eau qui s’écoulait créait une douce mélodie, qui venait s’ajouter aux chants mélodieux des oiseaux invisibles, aux bruissements des buissons quand un animal se mouvait, aux craquements des branches centenaires. La nature avait ici tous ces droits.
Après un court moment de silence, le demi-elfe reprit la parole :

- J’ai tout mon temps, alors je vais rester en votre compagnie et vous conter ce qu’il vous plait d’entendre. Prenons place et reprenez vos forces, il faut faire attention à sa santé tout de même, ajouta-il avec une large sourire.

Winor se releva d’un bond et déchargea les paquets qui se trouvaient sur le dos de son âne. Cela ne servait plus à rien qu’il les porte. Il déposa leurs bagages entre des racines noueuses. Pendant ce temps, Marijuana avait élu domicile à la place qu’avait prise le ménestrel un peu plus tôt. Ce dernier haussa les épaules et s’assit à ses cotés, une main lui gratouillant le derrière des oreilles.

- Alors, vous voulez que l’on vous parle de nous ? Par où commencer ? … D’abord, je suis ménestrel itinérant, je parcours les contrées de Nelendark de bout en bout pour chanter et conter les récits innombrables et anciens qui existent en ce monde. Marijuana m’accompagne depuis des années dans mon périple, sans avoir encore décidé de me quitter pour reprendre sa liberté. Il faut dire qu’il est bien lotit avec toutes les carottes que je lui donne ! Il rit de bon cœur, tandis que son âne bramait dans sa barbe. C’est un compagnon fidèle et dévoué, je ne sais pas ce que je ferais sans lui… Ensemble nous voyageons, faisons de nombreuses rencontres, c’est une vie de nomade, on ne reste jamais bien longtemps à un endroit, pas plus de quelques semaines en tous les cas. Parfois nous accompagnons des voyageurs, cela égaye nos soirées. Ah ! Quelle vie ! Je ne l’échangerais pour rien au monde !
Et vous, Psionisus, puis-je me permettre de vous demander ce que vous faites ici toute seule ?

Psionisus se couchat sur le ventre les pattes avants croisées.Elle admirat la magnifiscence de la nature avant que l'elfe parle.Les deux ailles immaculées se soulevèrent douçement,on entendit un léger craquement,due au fait que Psionisus avait du mal à déplier ses ailles dans la foret.Ca lui faisait du bien de pouvoir les déplier.L'elfe commençat son petit réçit.

*Alors il est ménestrel...Ce ne m'étonne qu'à moitiée.C'est un voyageur,il serai bon que je lui donne quelques cartes aériennes,il en serai surement content.Mais je dois encore en déssiner d'autres,je ne connais que trop peu ce pays...*

L'ane lui aussi lui contat sa vie.L'attachement qui le liait à son ami,leurs voyages et leurs aventures.Cette paire était surprenante,çela lui repellait sa propre vie.

*Shirliel...*

C'était à présent à son tour de raconter son petit bout de vie.Elle s'adressat aux deux créatures.

-Tout d'abord je tiens à vous dire que vous etes les premiers à qui je raconte çela.Je suis née il y a 245 ans içi,dans ce monde,je n'ai néanmoins jamais connu vraiment mes parents.J'ai été élevée par les anges,loin de mes forets et de mes nuages,dans un monde où les éprits ne peuvent se manifester d'eux meme.Il y a 45 ans j'ai quitter mon foyer à la suite d'un incident et je suis retournée sur terre.J'ai depuis voyager sur cette terre et depuis peu,je suis installée dans ce pays.Je suis mage d'origine,la magie étant trés développée à la naissance chez notre race. Mais on ne peut pas dire que j'ai un métier.J'éssaie de purifier cette foret,elle a été infectée depuis cette horrible guerre...Enfin avez vous des questions?

Winor patienta quelques instants avant que Psionisus ne prenne la parole pour lui conter la raison pour laquelle elle se trouvait dans la forêt d'Eliore sans ses compagnons. Il pensa à ce qu'il venait de lui dire, il avait raconté en deux mots ce qu'était sa vie. Était-il vraiment possible de décrire son existence en si peu de mots? Il était plus que bicentenaire et il avait résumé tout cela en quelques minutes à peine! Et malgré tout, si l’on ne voulait pas entrer dans les détails, il n’y avait rien de plus à dire.
L’Unisus prit alors la parole. Le ménestrel l’écouta dans un silence religieux. Il se sentait en confiance face à cette créature magique, qui elle-même leur parlait avec sincérité. Quand elle leur confia son âge, il sentit un sourire naître sur ses lèvres, ils avaient vécu presque autant de temps l’un et l’autre. Il se demanda ce qui avait pu la pousser à quitter les anges pour retourner sur terre et ce qu’avait bien pu être sa vie depuis. Le demi-elfe ne fut pas étonné d’apprendre que cette licorne était un mage, et son cœur lui accorda plus encore de sympathie quand elle leur dit qu’elle prenait soin de cette forêt ravagée par la guerre. Quel être intelligent !

- Des questions !? Oui, par centaines ! Le rire cristallin de Winor s’éleva dans la bise. Si cela n’est pas trop indiscret, qu’est ce qui a pu vous pousser à quitter votre foyer il y a quarante-cinq ans ? Et depuis, qu’avez-vous fait ?

Il attendit qu’elle réponde déjà à ses deux interrogations, puis il reprit.

- Et, comment dire… J’aimerais bien savoir quelle sorte de magie vous pratiquez ? Et de quelle manière vous purifiez la forêt ? Son regard embrassa le paysage qui les entourait. Ah, comment faire oublier aux arbres ce que les êtres leurs ont fait subir ! Soupira-t-il. Vous allez y passer des années avant que tout ne puisse rentrer dans l’ordre…

Ses yeux exprimaient une grande tristesse. A la fois pour la nature, mais aussi pour cet Unisus qui devait accomplir seule un travail de Titan. Réparer des fautes qu’elle n’avait pas commises. Et pendant ce temps les vainqueurs de cette guerre continuaient leur bonhomme de chemin sans se douter que des créatures bénéfiques travaillaient pour réparer leurs erreurs. Tellement de souffrances ! Les êtres ne pourraient-ils jamais vivre en harmonie ? Le pacifisme n’avait que bien peu de pratiquants. La guerre comptait quand à elle des partisans par centaines !

- Que ceux qui en ont le pouvoir nous viennent en aide ! Plaida Winor dans un souffle. Il fit un pâle sourire à son âne, puis reporta son attention sur Psionisus. Si l’envie vous vient de me parler plus en détail de votre race et de votre vie, je suis tout ouïe. Tout ce que vous me dites sera chanté au quatre vents, avec votre accord bien entendu, sinon ce secret sera bien gardé.

Psionisus prit le temps de répondre aux intérrogations de Winor et Mariejuana,elle s'attendait à celles-là d'ailleurs,puis elle déçidat de répondre en toute sincérité.

"-Je m'attendais à ces questions,vous semblez etre de confiance...J'ai quitter ma maison et mon "travail" à la suite d'un incident...Tout d'abord il faut que vous sachiez que dans l'armée des anges certaines sections fonctionnent par paire,c'est le cas de çelle dont j'avais la direction.Mon partenaire de combat,un ange,avait la meme position que moi.Néanmoins,il fut séparé de moi pour une mission secrete dans le pays des démons,autant le dire,une mission suicide,meme pour un ange de ce niveau.Il fut tuer en réussisant sa mission toutefois,qui étais de rapporter un artefact et l'étudier...C'est pour çela que je me suis enfuis,enfin plutot à cause du tapage que j'ai fais à la suite du déçès de mon ami.L'actuel roi n'aurait sans doute pas accepté la destruction d'un de ses plus beaux palais ainsi que l'abandon de mes fonctions.Depuis je suis revenu sur ce monde,les contrées que j'ai visitée étaient toutes boisées et pleines de vie,mais depuis que je suis arrivée içi...mes genes de licorne ont prit le dessus,je ne peux laisser ces arbres,ces ruisseaux,cet éon de nature subirent les érreures d'autres créatures mal intentionnées."

Elle avait cachée les détails de l'apparition de l'Esprit de la Nature et toutes les vie qu'elle avait prises.L'un pour son secret capital et l'autre car sa honte est trop grande.Elle entreprit de répondre ensuite aux autres questions de ses hotes.

"-Mes pouvoirs résident dans le fait de manipuler les éléments.Je peux pratiquer d'autres sortes de magie,meme les magies sombres,bien que je m'interdisent de les utiliser,c'étais une formation obligatoire.Je peux manipuler les magies d'éspace temps,enfin j'y arrive quelques fois hahahaha,je ne suis pas encore trés douée dans le domaine,mais j'éssaie d'apprendre.Depui que je suis dans ce monde,je peux invoquer des ésprits,ou Chimères,c'est un don que je n'avais pas au Paradis,là où les ames ne peuvent manifester."

Elle analysat son autre question.C'étais la seconde fois durant toute sa vie que quelqu'un s'intéraissait à son don naturel.Elle regardat autour d'elle et comtemplat avec une tristesse non dissimulée les arbres qui avaient été soignés.Il n'étais pas permit de s'en prendre ainsi aux arbres qui nous nourissaient et nous protégaient.

"-Chez les licornes,comme chez les unisius,le don de soin,chez les bégétaux comme les animaux,est hérédiaire.Comme pour les mages blancs en somme,bien que çela soit beaucoup plus simple,rapide et moins fatiguant pour nous autres.D'où il vient,je n'en sais plutot rien,nous sommes nées comme ça je pense.Un grand travail m'attend içi,la licorne qui s'occupait des lieux à été tuée pendant la guerre,de meme que celles qui sont venues par la suite...leurs trois corps reposent dans la partie la plus pure de la foret.Le plus attristant est qu'elles ont été tuées par des humains,et non par des créatures qui ont infestées les bois par la suite.Je ne saisirais sans doute jamais les noirceures de l'ame humaine...Depuis je m'occupe de tout remettre en ordre,bien que l'on ne m'aide pas..."

Légérement,elle soulevat son aille droite,offrant une vision horrible d'une profonde plaie que Psionisus n'avait pas encore prit le temps de soigner,préférant garder son énergie pour la foret.

"Pour vos autres questions,sur ma raçe ou moi meme,je vous pries de bien vouloir cibler vos questions,meme si je passerais bien des jours à vous parler,ça fais téllement de bien de se confier!"

Le ménestrel, en écoutant toutes les révélations que lui faisait l’Unisus, pensa que d’habitude il était à la place de cette créature en train de conter un quelconque récit et qu’aujourd’hui comme lorsqu’il était en apprentissage, il se retrouvait de l’autre côté du miroir à se délecter de ce qu’il entendait.
Il apprit donc que Psionisus avait eût une raison plus que valable pour quitter le pays des Cieux, il avait perdu son compagnon. Winor jeta un œil vers Marie-Jeanne, s’il venait à le perdre d’une façon naturelle, il était certain que sa colère serait immense jusqu’à éprouver certainement un besoin de vengeance. L’accomplirait-il toutefois ? C’était un secret que seules les pages vierges de l’avenir pourraient lui souffler. Il y a cependant des choses qu’on ne doit pas savoir et le demi-elfe était bien heureux dans son ignorance et conscient de l’être. Il compatissait pour la perte de Psionisus, comprenant sa douleur et ses réactions. Son retour sur terre avait toutefois quelque chose de bénéfique, elle était là pour venir en aide à la nature et aux êtres innocents. C’était la tâche de toute une vie, de longue haleine, un fardeau qu’elle ne devrait jamais porter seule. Et pourtant, elle l’était. Le ménestrel se promit que la capitale entendrait cette histoire, il demanderait une convocation devant la Reine Himura, même si cela prendrait du temps il tenterait de faire comprendre que la guerre qui avait été menée avait beau être terminée, il fallait maintenant remettre en ordre le cours des choses. Il voulait faire quelque chose, mais ses espoirs seraient-ils vains ?
Winor écouta ensuite avec admiration tout ce que Psionisus était capable d’accomplir par magie. Les légendes n’avaient pas menties, ces créatures recelaient d’un pouvoir gigantesque tourné vers le bien. Il imagina cet Unisus dans plusieurs centaines d’années, quand elle aurait décuplé ses pouvoirs. Se serait magnifique. Le contrôle des éléments, de la magie, des âmes pour créer des Chimères ! Tout ceci était presque irréel aux oreilles du ménestrel, mais il savait bien que tout était possible sur Nelendark.
La suite du récit fit grimacer le demi-elfe. Il ne savait que trop bien ce dont les Hommes étaient capables. Tuer une licorne était un sacrilège, la pureté de leur âme retournait dans les abysses du fleuve des morts, et un noir et sombre avenir s’annonçait pour leur meurtrier. Malédiction. Trois licornes ! C’était tant de bonté disparue… L’état de la forêt d’Eliore ne pourrait s’améliorer si ses habitants perdaient peu à peu la vie.

- Que peut-on faire ? Murmura Winor, décontenancé. Sur son visage se lisait une tristesse emprunte de beauté. Il n’arrivait pas à se remettre de ce qu’il venait d’apprendre. Je ne suis ni un guerrier, ni un mage, comment vous venir en…

Le ménestrel ne termina pas sa question. Ses yeux s’agrandirent quand il remarqua la blessure que portait la licorne à son aile. Il se leva d’un bond, puis s’exclama :

- Les autres questions peuvent attendre ! Qu’avez-vous là ? Dit-il en montrant de son bras la plaie de l’Unisus. Il restait calme, même en son fort intérieur, cependant il transperçait dans sa voix une pointe d’incompréhension. Qui a fait ça ? Vous… Vous ne vous êtes pas soignée ? D’un geste théâtral qui aurait pu faire sourire, il se prit la tête entre les mains, et se tira les cheveux. Sans vraiment le vouloir, il lui fit la morale : Vous devriez remédier à cela ! Quitte à perdre deux jours pour purifier ce lieu ! Si vous n’êtes pas au plus fort de vos capacités, vous irez moins rapidement, de plus, croyez vous que tous les êtres vivants qui vivent ici désirent voir un nouveau cadavre de leur ami ? Si vous disparaissez, leur espoir ne sera plus qu’un mirage aride !

Winor soupira, dépité.

- Je suis profondément désolé de me laisser emporter ainsi, mais comprenez, je… Vous ne pouvez vous tuer à la tâche ! Je resterais à vos cotés le temps qu’il le faudra afin que vous soignez votre blessure, nous pourrons continuer à parler et vous à vous reposer. Je vous en prie, croyez moi, cela en vaut la peine ! Une fois que vous irez mieux, tout ce que vous accomplirez n’en sera que plus beau.

Il eut un pale sourire. Avec une plaie aussi profonde, il était intimement certain que l’Unisus n’aurait pu continuer longtemps ainsi. Il devait la raisonner. Il pensait qu’elle accepterait et même si elle était aussi têtue qu’une mule, il avait l’habitude de traiter avec ce genre d’énergumène à quatre pattes.

Devant les réactions de l'elfe,Psionisus ne sourcillat pas.Elle avait par le passé connu des etres qui se souçiait de sa santée,mais çela n'était pas arrivé depuis des lustres.Cette blésssure ne l'aurait pas tuée,bien que çela la lançait douloureusement quand elle volait.Néanmoins la nature meme de son coté licorne est de passer en dernière,meme si ça lui coute la vie.La disparition de ses consoeurs était bien plus douloureuse que la plus douloureuse des bléssures.Elle a pleurée de longue nuit cette horrible perte pour sa communoté et pour la nature.

"-Je ne peux que vous demander de vivre aussi longtemps que possible et si jamais ma vie devait etre écourtée,de conter le combat d'une pittoresque créature pour réparer les érreures d'autrui..."

*C'est vrai que ça fais mal,mais j'ai subis pire bléssure"

Deux jours auparavant,Psionisus purifiait comme à son habitude la foret,lorsqu'une créature noire,trés rapide la mordit,emportant avec elle un morceau de sa chaire.Psionisus réussit à le tuer en s'éloigniant et en le décapitant avec une lame d'air.

"-Ne vous inquiétez pas,je vous promet de soigner cette vilaine plaie..."

Winor avait la gorge serrée devant le dévouement de Psionisus. Elle comptait faire passer son devoir avant sa propre vie. C'était admirable. Mais il trouvait cette réaction vaine et presque puérile. C'était bien beau de vouloir accomplir son dessein jusqu'au bout, mais si celui-ci ne devait pas être terminé à cause de la mort, se serait une nouvelle perte inutile. Mais comment le lui faire comprendre?

- Je m'engage, je vous en donne ma parole et sachez que les promesses sont un fait rare chez moi, à raconter vos exploits à dans les bourgs, villes et villages que je traverserais. Sa voix se fit douce, mais ferme. Mais je refuse de vous voir souffrir encore, alors que vous avez le pouvoir de vous guérir. Pourquoi ne pas commencer dès maintenant ? Pendant que nous discutons, vous n'avez rien d'autre à faire.

Le ménestrel sourit. Lui aussi pouvait être aussi têtu que son âne quand il le voulait. C'était pour la bonne cause cette fois-ci. D’ailleurs, Marie-Jeanne appuya sa demande auprès de la créature ailée. Winor jeta un regard entendu à son acolyte, appréciant le geste qu’il venait d’accomplir.

- Si vous vous êtes fait attaquée de cette manière, c’est vraiment que ces bois ne sont plus surs. Je me souviens encore, c’était il y a un an environ, lorsque je suis passé par ici et que rien n’avait encore été détruit ni saccagé, j’ai traversé la forêt avec émerveillement sans avoir à me soucier de quelconque créature maléfique. Ce temps me semble révolu.

Les deux voyageurs avaient pénétrés dans Eliore sans se douter qu’elle était habitée par des monstres capables de blesser un Unisus. Ils seraient sur leurs gardes en reprenant la route. Le ménestrel appréhendait un peu la suite de leur voyage, car il avait beau être un demi-elfe à l’agilité surhumaine, il n’avait pas eût de formation de guerrier. Même si par le passé il avait été une sorte de mercenaire et qu’il savait jouer du couteau comme personne, son don à l’épée était médiocre. Bran avait pourtant tenté de lui inculquer les bases de cet art, mais son apprentissage avait été trop court, ils s’étaient quittés avant d’avoir pu lui apprendre que quelques rudiments du maniement de l’épée courte à une main. Pensant à son ami, Winor se demanda s’il avait réussit à se libérer de la Forteresse de Fagor où il était emprisonné pour ses fautes. Il espérait qu’il allait bien et s’attrista de son absence. En sa compagnie, il n’aurait eût aucune peur à traverser la forêt.

- Pensez vous que je puisse vous apporter de l’aide ?

Il n’était pas encore sur le départ, il comptait rester encore un peu en la compagnie de Psionisus, à la fois pour la voir sans blessure, que pour continuer leurs conversations. Cette nouvelle rencontre l’enchantait tout autant qu’à sa toute première vue, mais il portait maintenant un fardeau d’évènements alarmants. Cela ne l’empêcherait pas de fanfaronner encore et encore. Mais il le ferait en se rendant utile.
Il faudrait bientôt qu’il installe leur campement, ce qui ne serait pas long à faire et qu’il mange quelque chose. Ensuite, il espérait entendre de nouvelles choses de la part de l’Unisus. Il aurait aimé savoir à quoi ressemblait sa terre natale, comment était le ciel et la terre vu d’en haut, ce que cela faisait de voler dans les nuages. D’ailleurs comment étaient les nuages quand on s’approchait d’eux ? Où vivaient les Anges ? Leurs habitudes leurs rites et coutumes. Il aurait voulu apprendre tant de choses ! Mais l’instant était peut-être mal choisi. Il avait déjà demandé beaucoup à la licorne, elle préférerait peut-être l’écouter à son tour.

Devant l'insistance de l'elfe,Psionisus conscilliat.Ce qu'il était obstiné,pour une simple bléssure.Ce comportement lui rapelait son ami décédé,ça lui réchauffait le coeur.L'ane lui meme insistait,et devant deux tetes de mules,elle ne put que céder.

"-Puisque vous insistez..."

Elle se levat et elle semblait etre entourée d'une aura lumineuse,pendant quelques secondes,la bléssure se refermat petit à petit jusqu'à se refermer complétement.Devant l'apréhention des deux créatures,elle leur fit une proposition.

"-Si vous le souhaitez,je peux vous escorter jusqu'au village elfe,les elfes ne sortent plus que rarement depuis la guerre,mais la route principale est plus ou moins sécurisée...Ne vous inquiétez pas pour moi une fois que vous serez à destination,je compte passer par la ville à la nuit tombée,je ne risque rien dans les airs.Vous pouvez néanmoins m'aider en m'apportant des informations sur les elfes,leurs croyances et leurs coutumes,car je ne connais rien d'autres que ce que les livres ont bien vouluent me dire,vous pourrez me poser d'autres questions sur le chemin"

Winor arbora un sourire satisfait une fois que Psionisus se lança un sort de régénération qui lui pansa sa blessure en moins de temps qu'il en fallait pour le dire. La luminescence qui entoura la créature aillée émerveilla le ménestrel, la magie blanche le rendait toujours aussi admiratif car en plus d'être bénéfique elle s'accompagnait de beauté. Même si cela restait bien subjectif.

- C'était pas si compliqué, marmonna le demi-elfe entre ses dents, pour ne pas qu'on puisse vraiment l'entendre.

Il tendit l'oreille en entendant la proposition que leur faisait l'Unisus. Rendre visite à ses cousins Elfes? Quelle idée! Cela faisait plusieurs années qu'il n'avait pas été en leur compagnie. De plus, il n’était qu’un cousin lointain, un demi-elfe, une race qui n’était parfois pas très acceptée au sein des plus hautes sphères des nobles elfes. Il n'avait jamais rendu visite à ceux qui vivaient dans Eliore, ne connaissant pas le chemin qui menait à leur village et n'ayant aucune envie de s'attirer leurs foudres s'ils n'accueillaient aucun visiteur parmi eux. Mais accompagné de Psionisus, il ne pouvait être mal reçu, de plus c'était une bonne occasion de faire de nouvelles rencontres et de se reposer dans un endroit à l'abri des dangers. De plus la licorne n’avait pas l’air d’être gênée par cette nouvelle corvée. Elle était si aimable et gentille !
Les yeux levés vers l’être merveilleux, il acquiesça à sa proposition.

- Si cela ne vous dérange pas, votre idée me parait la meilleure. J’avoue ne pas être rassuré par ce qui nous entoure dans cette forêt. J’espère qu’à l’avenir, grâce à vos efforts, tout redeviendra comme avant. Son regard se fit lointain, il imaginait ce lieu de nouveau conquis par la Lumière, où plus personne ne serait effrayé d’y pénétrer. Et de la profaner. Quand devons nous nous mettre en route ? Que diriez vous d’un repas avant cela ?

Sans attendre de réponse, il se leva aussi vite que s’il avait eût un ressort sous son divin fessier. Ses pas le conduirent à son fabuleux sac, duquel il sortit de la nourriture. Il prit une tranche de pain de pavot accompagnée de fromage de brebis, sortit une carotte pour Marie-Jeanne, et une pomme.
Il se retourna vers Psionisus, en manchonnant son repas et lui dit :

- Esche che vous foulez la bomme ? Il fronça les sourcils. Ses paroles lui avaient parues bien étranges. Il avala sa bouchée et fit un sourire amusé. Désolée, je disais, est-ce que vous voulez la pomme ? Ou autre chose si c’est dans mes moyens.

Il partit se rasseoir à sa place, en sonnant à chacun ce qu’il désirait au passage. Après qu’il, il mangea son repas, avec un air satisfait peint sur ses traits. Mon Dieu, qu’il aimait manger !

- Pour ce qui est des elfes, je pourrais vous raconter de nombreuses anecdotes sur qui ils sont, mais nous n’auront certainement pas le temps de tout voir. D’abord, ils vivent ensemble, reculés dans les forêts dont ils sont les gardiens, elle est leur lieu de vie et représente tout pour eux. On ne peut pas dire qu’ils aient une religion à proprement parler, ils n’ont pas de temple et ne pratiquent pas de rites bien définis. Cependant ils vénèrent la Terre Mère, celle qui leur a donné la vie à eux et à tout ce qui vit. On l’appelle aussi souvent Mère Nature, où Gaïa.
La vie d’un elfe se déroule du début jusqu’à la fin dans sa forêt, il ne la quitte que bien rarement, quand il y a une obligation vitale, tel que la guerre ou des devoirs envers des autres peuples, car malgré le fait qu’ils soient quelque peu farouche envers les nouveau venus, se sont des êtres amicaux qui n’oublient jamais une promesse ou un service rendu. Leur mémoire ne leur fait pas non plus défaut pour les mauvais coups qu’on leur a donné, ils peuvent avoir une certaine rancune à long terme, comme on peut le voir avec la race Naine, cela fait d’ailleurs tellement longtemps qu’ils ne s’entendant pas qu’on à presque oublié la raison de leur toute première querelle. Moi-même je ne la connais pas.
Bref, revenons à nos moutons, les efles sont répartis par famille, bien souvent une même famille effectue un même corps de métier, mais il existe des exceptions, qui ne sont pas si rare d’ailleurs, qui leur permettent de mener la vie qu’ils entendent. De même que les familles sont plus ou moins puissantes, cependant chacune d’entre elle possède un porte parole au niveau du Grand Conseil des Elfes.
Pour ce qui est de la nourriture, ils sont essentiellement végétariens, mais ils savent aussi chasser, par contre ils n’élèvent pas d’animaux. Ils n’en ont pas besoin, les chevaux restent à leur disposition et les elfes sont à la leur. Ils vivent en harmonie avec ce qui les entoure et c’est un fait on ne peut plus réel. Je suis certain qu’en ce moment même, ils combattent à vos cotés les puissances obscures qui s’enracinent dans Eliore. Vous n’avez pas que des ennemis ici.
Oh j’y pense, saviez-vous que dans un couple d’Elfe, la femme et l’homme ont autant de pouvoir l’un sur l’autre ? Si je vous l’assure, ils n’ont pas de jugement de valeur sur le sexe, ce qui résout de nombreux problèmes je peux vous l’assurer ! Vous verriez les problèmes que cela cause chez les Humains… C’est une épidémie ! Ils ne veulent rien entendre à la raison. Mais bon, je pense qu’un jour cela prendra une nouvelle forme. D’ailleurs, ils ont déjà une femme à la tête de leur terre, grande Reine je pense, quoique je ne l’ai jamais rencontrée…

Le ménestrel continua ses explications sur les rites et coutumes des elfes, en y ajoutant sa touche personnelle et ses impressions.

*Je vous entends ne l'oubliez pas...*

Psionisus se rassit le temps du repas des deux amis.Elle mange trés peu,se contentant des végétaux les plus purs et sains.Par ailleurs comme toute les raçes immortelles,elle n'a pas forçément besoin de se nourir de cette façon.Elle peut absorber l'énergie pure présente dans la nature.

"Je ne veux rien ne vous en faite pas.Nous partirons quand vous serez pret,vous accompagnier ne me dérange absolument pas,je vous laisserais à quelques pas du village elfique,ils vous aiderons a rentrer chez vous.Pour ma part je préfaire qu'ils ne me voient pas.Voyez vous,nous ne sommes pas vraiment en bon terme,notre mission est presque identique,mais nos méthodes sont différentes.Je ne suis pas une licorne a part entière,je suis une hybride,et je suis considérée comme contre nature.Les elfes ont une vision des choses assez étranges,pourtant ma race est bien plus ancienne que la leur,et nous avons partager nos forets,à condition qu'ils partagent notre mission,çelle de vivre et de protéger Gaia,l'Esprit de la Nature.Avec les siècles,ils sont devenus taciturnes,mais je dois avouer que leur mode de vie est intéréssant.Au Paradis,nous vivons en famille,mais sans chef particulier,hormis notre Reine,Gabriella,qui a la meme position que le Roi des anges"

[i]Elle avait beaucoup appris sur les elfes en trés peu de temps,décidément cette rencontre étais vivement utile et intéressante![i/]

Le ménestrel avait raconté grossièrement ce qu'il savait des elfes, ses cousins du second degré, entre les bouchées qu'il prenait de son pain accompagné de fromage. Une fois son frugal repas engloutit, il s'était levé et avait bu quelques gorgées de son outre d'eau, avant de se régaler de la pomme qu'il avait proposé à Psionisus et qu'elle avait refusé. Il s'essuya la bouche d'un revers de main, puis soupira d'aise. Alors comme ça, l'Unisus ne désirait pas rencontrer les elfes par crainte d'être mal vue d'eux parce qu'elle était une hybride. Winor se demandait si là était la seule raison de son refus de les voir. Mais il ne cherchait pas à en savoir plus. Le simple fait de savoir ce que c'était d'être un sang mêlé était suffisant, il y avait parfois des réactions étranges.
Avec un entrain propre à son attitude coutumière, le demi-elfe refit ses bagages et les chargea sur Marijuana, qui broutait encore l’herbe verte de la clairière. Il regarda ensuite la licorne :

- Je vais remplir ma gourde et ensuite nous pourrons nous mettre en route vers le village elfique d’Eliore. Est-ce loin ? Demanda-t-il pour simple information. Car la journée s’étire et le soleil risque de nous faire rapidement défaut, auquel cas nous allons devoir bivouaquer avant de reprendre la route.

La forêt était gigantesque et il n’avait aucune idée du lieu où allait les mener Psionisus. Peut-être allaient-ils devoir cheminer une à deux journées pour parvenir à bon port. Mais peu importait à ses yeux, il était accompagné d’un être des plus magique qui soit et il n’avait pas terminé d’apprendre de lui. Plus le voyage serait long, plus il aurait de choses à raconter par la suite. Il ne comptait pas rester très longtemps chez les elfes de la forêt, quelques semaines, un mois tout au plus. Tout dépendrait de l’accueil qu’on lui offrirait et de ce que son cœur désirait. Il fonctionnait avant tout sur l’envie et ses intuitions, il sentait qu’un détour par le village elfique ne serait pas inutile, ce serait une bonne occasion de revenir vivre auprès des siens et de recevoir des nouvelles fraîches, car les elfes avaient toujours réussi jusqu’à ce jour à communiquer malgré la distance qui séparait leurs forêts des autres. La magie certainement.
Le ménestrel avait été jusqu’au ruisseau et avait remit de l’eau dans son outre. Il la plaça sur son âne elle aussi, puis fit face à l’Unisus.

- Bien, allons-y.

Il suivit Psionisus tantôt cote à cote, tantôt derrière elle, tout en continuant de lui parler des elfes et de ce qu’il savait d’eux. Le voyage se déroulait sans accroche, ils avançaient normalement, sans se perdre grâce aux capacités de la licorne. Peu à peu, alors qu’ils pénétraient plus profond dans le cœur d’Eliore, Winor se rendit compte que la teinte non seulement des arbres, mais aussi de ce qui se trouvait dans la forêt prenait une teinte rouge. Des feuilles jonchaient le sol plus que de coutume, créant un tapis rouge sous les pieds du ménestrel, ce dernier laissait ses yeux errer sur la végétation et les alentours d’un air hagard. Tout ceci n’avait rien de normal, il s’était produit une tragédie pour que la forêt se transforme ainsi. Mais la couleur n’était pas le seul problème que le demi elfe remarqua, les arbres semblaient être malades, certains étaient rongés de l’intérieur, d’autre étaient fissurés, rien n’était plus comme dans ses souvenirs.
A un moment, le ménestrel arrêta sa marche près d’un érable au tronc noueux. Il posa sa paume sur l’écorce rougeâtre et ferma les yeux. Après un moment, il les rouvrit lentement et resta sans bouger, tel un être statufié : la nature était en deuil. Il n’avait pas comprit jusque lors, mais le problème était grave et urgent. Il se retourna vers la licorne et lui murmura.

- Pourquoi ? Pour quelle raison Eliore pleure-t-elle ? Vous devez le savoir, n’est-ce pas ? Qu’est-il arrivé ? Sa main n’avait pas quitté l’érable dont la vie s’effritait à une vitesse accélérée. Il continua, plus pour lui-même : Que sont devenu les Fées et les petites êtres bénéfiques qui faisaient de ce lieu un berceau de vie ? Cela ne peut pas être la guerre, pas seulement,… Je ne comprends pas…

Winor était dépité par ce qu’il ressentait, un mélange de tristesse et d’incompréhension. Sans parler de son impuissance face à une telle catastrophe.

Psionisus observait avec attention l'air dépité du semi-elfe,il avait l'air presque aussi atteint qu'elle,et c'était touchant.Elle s'arrétait de temps en temps pour soigner les organismes en états critiques.Arbre,vieux et jeunes,animaux de toutes sortes,poissons et eaux,tous étaient touchés,l'horeur était là partout.

"Ce qui est arrivé aux petits ésprits de la nature,je peux te l'éxpliquer.Nymphes,lutins,dryades,ondines,leprechaunes,gnomes,sylves,élémentaux,spirits et enfin licornes,tous ont péris de la main des hommes,ou a cause des créatures que leur haine à attirées.Petits à petits,l'innocence et la pureté n'ont pu vaincre des assaults répétés de violence à l'état pur.Certains se sont réfigiés dans un endroit connu de moi-seule,ceux qui sont restés ne sont plus là pour voir l'aboutissement de mes éfforts...Devant la recrudescence des monstres,j'ai placé des barrières qui empechent les monstres de sortir,mais aussi de rentrer,ainsi nul autre mal ne peut pénétrer içi,c'est déja suffisement dur."

Au fur et à mesure de la conversation,tout redevint vert et vivant,exprimant ainsi l'apparition proche de la ville des elfes.Elle se tourna vers ses compagnions.

"C'est maintenant que l'on se quite je crois..."

Attentivement, Winor écoutait ce que lui confiait la licorne, il s'attristait de ces nouvelles, il pleurait en son cœur la mort d'êtres naturels, des créatures qui vivaient en harmonie avec la forêt, des plantes et des arbres qui les abritaient et qui maintenant n'était plus comme avant. Cependant, une lueur d'espoir ne cessait de briller, il savait que rien n'était perdu, que l'on se relèverait de cette décadence et qu'un jour, peut-être, la nature reprendrait ses droits. Les humains n'étaient pas les seuls fautifs dans cette histoire, même s'ils avaient fait beaucoup de mal, d'autres en avaient fait bien plus. Un tel gâchis! Mais il fallait passer par là pour se relever, ainsi allait le monde depuis la nuit des temps, la grande roue du temps accomplissait son cercle infini et les évènements en perpétuel changement en revenaient toujours au même point qu'on le veuille où non.
Tandis qu'ils marchaient, l'être féérique et le ménestrel s'enfoncèrent dans une partie de forêt moins touchée par les dégâts. L'être aux oreille pointues se sentit déjà moins oppressé et un sourire revint sur ses lèvres. Au bout d'un certain temps, Psionisus s'arrêta. L'âne et le demi-elfe en firent de même. Aux mots de la licorne, Winor acquiesça, tandis que Marijuana bramât.

- S'il le faut... Je suis très heureux de vous avoir rencontrée, peut-être un jour nous reverrons nous qui sait. Le ménestrel sourit, sachant bien que cette éventualité était fantasmatique. Que Gaïa guide vos pas Psionisus, que votre vie soit longue et vos souhaits exhaussés.

Marie Jeanne fit aussi ses adieux à l'être ailé, après quoi ils le quittèrent et continuèrent leur chemin vers le village des elfes. Après une heure de marche, ils l'atteignirent. L'accueil fut froid, plein de soupçons. On posa de nombreuses questions au demi-elfe avant de bien vouloir le laisser passer. Mais une fois interrogatoire terminé, la menace d'un intrus écartée, les Elfes devinrent plus courtois et demandèrent des nouvelles du monde, car ils avaient rarement de la visite et ceux qui étaient partis du village de reviendraient pas avant au moins une lune. Winor, dans son élément, leur raconta ce qu'il savait, il passa outre sa rencontre avec la licorne. On lui offrit une collation qu'il accueillit avec joie. Pendant ce temps, Marijuana avait été dépossédé de ses sacs et il se reposait librement aux pieds des arbres.

Le séjour du ménestrel chez les efles dura plus d'un mois, jusqu'à ce que les villageois qui étaient partis soient revenus. On les lui présenta, ils parlèrent de nouveau de ce qui se déroulait par delà la forêt, on lui apprit que par endroits le calme était revenu, mais que quelques tensions persistaient. Quoi qu'il en soit, le pire devait être passé.
Ce petit séjour loin de tout fit le plus grand bien au demi-elfe, cependant l'appel du large s'insinua en son cœur et il présenta ses adieux aux habitants, les remerciant de leur hospitalité et leur souhaita tout le bonheur et la prospérité possible.
Ainsi, Winor quitta la compagnie des Elfes, la forêt d'Eliore et chemina vers la forêt d'Accrotère.

[HRP: fin de ce sujet pour moi, je m'en vais pour la forêt d'Accrotère, qui m'aime me suive =) ]