Les elfes visaient avec précision et Aldarion n'avait pas autant d'adresse que ses cousins étant des rares qui préfèrent l'art du combat au corps à corps comme les humains. Mais le Sindar fit tout de même tomber plusieurs Anges.
Soudain, l'ennemi chargea. Encochant une nouvelle flèche, Aldarion allait lâcher la corde de son arc lorsqu'il cria:

- Que Beren nous sauve ! Des prisonniers !

Baissant son arme, Aldarion hurla à ceux qui étaient derrière qu'il fallait à tout prix avertir la reine.
Les elfes hésitèrent mais déjà, beaucoup de civils tombaient avant d'atteindre les sous bois...

Le cor d'alerte fut sonné...

Non loin de l'orée de la forêt, Natalya qui était en grande discussion avec le chef des Drow se raidit. Un problème. Un gros problème. Le cor était celui qui signalait une retraite ou un malheur.
Laissant Tintaël retourner furtivement à ses stratagèmes, Natalya s'envola et arriva près d'un étrange cercle d'herbe brûlée. Proméus accourait vers elle.

- Des civils ! Les Anges font courir devant eux des prisonniers et les Elfes n'ont eu d'autre solution que de tirer !

Natalya reçu l'information avec un choc terrible. Comment avaient-ils osé !? Jusqu'où iraient donc les Anges dans l'horreur ?!
Elle resta un instant sans voix puis se ressaisit.

- Préparez-vous à intervenir. Rappelez que personne ne dois sortir de la forêt.

Proméus acquiesça et s'arrêta au milieu du cercle d'herbe noircie pour disparaître comme par désintégration.

De leur côté, les Elfes, surpris et horrifiés, se voyaient contraints de tuer les civils pour que leurs pièges ne soient pas inutiles par la suite. Certains ne tiraient plus, d'autres hurlaient leur rage de devoir tuer ainsi des innocents et Galylée envoya un oiseau porter un message à ses troupes plus en arrière pour leur demander de reculer.
La plupart des civils avaient été abattus lorsque le seigneur Elfe ordonna la retraite. Les Anges allaient arriver et allaient se retrouver dans un endroit d'apparence déserté par l'ennemi tandis que celui-ci, en réalité embusqué avec brio, n'aurait plus qu'à refermer son piège...

Soudain, au milieu du tohu-bohu infernal de la bataille, retentirent trois notes sacrées, trois notes d'une mélodie claire envoûtante et puissante, trois notes pures que toute la forêt connaissait. Elles étaient le symbole du courage de la volonté, de la rage, de la puissance, et du respect, ces trois notes étaient l'allégorie de la guerre du peuple de la forêt, trois notes que seuls les Sylves étaient en mesure de prononcer, trois notes d'équilibre parfait, trois notes qui gonflait d'espoir le coeur du petit peuple et faisaient trembler d'effroi ses ennemis.
Narnia venait d'appeler le coeur de tout le petit peuple, mais il savait que ce n'était pas à lui d'intervenir pour l'instant.
La Sylve, fière, s'approcha du lieu de combat, chevauchant le Capitaine des Cerfs blancs. Elle porta ses mains à sa bouche et siffla une nouvelle fois ces trois notes, cinquante cerfs blancs en armure, fiers et droits se mirent derrière elle en position d'attaque, en V, près à encercler les Anges sous le commandement de Natalya.
Narnia s'approchait doucement son arme sacrée à la main dont l'aura dorée intimidait même les Elfes.

Aldarion se repliait avec les Elfes sur ordre de leur seigneur. Sautant au dessus des buissons et s'aidant des arbres, il aperçu trois de ses amis qui lui firent signes. L'Elfe gris les rejoint et, avec eux, s'embusqua.
Soudain, un son en trois notes résonna avec clarté. Aldarion se redressa et sourit. Dans ses yeux, une véritable joie pouvait se lire.

- Quelle est cette mélodie ? demanda l'un des Elfes
- C'est Elle !! éclata Aldarion. Mon aimée !!

Tous quelques peu surpris, les Elfes rirent sans réellement savoir pourquoi. L'armée elfique ressentit les frissonnements des arbres qui semblèrent s'animer un instant. Leur coeur se remplit d'une nouvelle force.
Les amis d'Aldarion se turent très vite: leur situation ne leur permettait pas de se déconcentrer: les Anges allaient bientôt entrer dans la forêt.
Aldarion savait que c'était Narnia qui avait produit ce son. Il était si pur que cela ne pouvait venir que d'elle, un être à la fois doux, tendre et fort.
Seulement, il ne la vit pas...

Les Archanges, de loin, observaient la bataille. Aussi étonnant que cela puisse paraître, les elfes n’avaient que peu hésité à massacrer les civils… Alors il fallait en envoyés d’autres. L’Archange oromë avait prévu toute une série de surprises dans cette bataille : la première avait été les civils désarmés…
Toros ordonna qu’on sonne l’ordre d’envoyer la suite des premières lignes, destinées à être massacrées sur les pièges des elfes : la seconde surprise d’Oromë : les Nains et les barbares capturés, guerriers et civils, de tout âge, de tout sexe, et contrôlés comme les précédents avaient été armés et montaient au front en hurlant la gloire de Dieu. Ça n’avait pas été très difficle à faire, mais plus long, car pour plus de sécurité, on avait enchanté ceux-là un par un…

Les anges s’engouffrèrent dans les bois. Les derniers civils déclenchèrent les rares pièges à l’orée des bois, mourant dans d’atroces souffrances destinées aux anges.

« Mages, phase deux ! »

Les mages angéliques se dressèrent, et invoquèrent. Rien ne sembla se passer…
Mais soudain des rangs de l’infanterie se dévoilèrent des arbalétriers qui ouvrirent le feu, non au hasard, mais sur tous les elfes embusqués à portée.
Oromë n’était pas le maître de la guerre en Eden pour rien : il connaissait les elfes, il savait que ceux-ci se camouflaient si bien qu’à un mètre, on ne voyait pas l’archer bandant son arc. Alors à l’aide de sort de détection des créatures, les elfes voyaient tout ce qui était vivant, de taille humanoïde… Troisième surprise de la part de l’Archange.
Nombreux furent les archers elfes abattus par les arbalétriers des Inquisiteurs de guerre - dont les armes, si elles étaient plus longues à recharger que les arcs, portainet néanmoins beaucoup plus loin - avant qu'ils n'aient le temps de réagir.

La grande alliance des peuples contre Dieu avait eu l'erreur d'oublier une chose : si Oromë n'était pas à la tête de ses troupes, il n'en restait pas moins l'instigateur de cette guerre. Il avait instruit et entrainé ses troupes pendant des mois pour se préparer à la bataille, il avait préparé des dizaines de scénarios de lutte contre l'ennemi - et la forêt en faisiat partie...

HRp : faire quand même gaffe que les anges sont assez résistants à la magie et que la première ligne est de la bonne infanterie, certes peu adaptée au terrain mais très entrainée. /HRP

Les combats s'engagèrent enfin au corps à corps... Et si les lourds guerriers en armure avaient quelques difficultés à se déplacer dans ce terrain avec leurs acier, l'importante vague de miliciens édeniques, non afectés par le sort puisqu'au loin lorsqu' fut lancé qui arrivèrent ensuite étaient bien plus à l'aise, utilisant leurs ailes comme deux autres bras, non pour porter des armes, mais pour bloquer un bras ou frappe au visage.

Mais l'avantage restait aux elfes, car les ailes s'avéraient une gène... mais lorsque les bataillons nains et babrbares rentèrent dans le champ de bataille, bientôt suivis par les archers de Toros qui avaient l'habitude de décocher leurs flèches au centre de la mélée, les anges eurent à nouveau l'impression que la bataille pourrait tourné en leur faveur.

Les mages eux, protégés au mieux derrière les rangs des guerriers invoquaient des solars, créatures du Bien très puissantes, qui à leur tour se jetaient dans la bataille, un arc à la main. Pas une de leur flèche ne loupait sa cible et toutes étaient mortelles. Mais invoquer de semblables créatures était un défi et l'on vit des mages échouer et d'autres tomber évanouis


A la tente d'Etat major, déjà, on discutait de la suite des opérations. Les piquiers s'avèreraient totalement inutile dans ce combat, alors que les Tueurs de Démons et les Fléaux Divins seraient beaucoup plus efficaces. Et il était temps que les Archanges eux-même aillent se montrer sur le champ de bataille. Totos et Requiem allèrent donc revétir leurs armures et se mirent à la tête des troupes qui allaient partir en renfort...

Un Elfe sylvain avait fait rempart de son corps et Aldarion avait été sauvé de justesse ayant été poussé contre un arbre. Deux de ses amis étaient à terre...

- Ayen !!

Près de lui le survivant du trio criait sa colère et son désarroi agenouillé prêt d'un des morts. Aldarion releva brusquement celui qui été venu lui redonner courage la veille au camp.

- Ternan relèves-toi où les Anges nous auront aussi !

L'Elfe se releva les yeux humides. Il rangea rapidement son arc et, dégainant son épée, il vînt se ranger aux côtés d'Aldarion qui venait de ramasser le poignard d'Ayen.
Les deux amis s'éloignèrent furtivement et rejoignirent les autres.

- La reine !

Ayen venait d'apercevoir Natalya et Aldarion tendit la tête mais avant de la voir à son tour, des Anges leur tombèrent dessus comme la foudre.

Esquivant avec peine un coup qui lui aurait été fatal, Aldarion s'érafla le bras gauche contre un buisson et recula. Avec vigueur, il se défendit tant bien que mal tandis que son compagnon était aux prises avec un autre homme ailé. Les Anges qu'ils affrontaient étaient dangereusement habiles de leurs ailes et contre toute attente, il s'en servaient pour éviter les arbres et les coups non contendants. Finalement, Aldarion mit à bat son ennemi et fut soulagé de voir Ternan enlever son épée du corps inanimé de l'autre Ange.
Ensemble, ils se frayèrent un chemin pour atteindre l'ennemis sur sa gauche. Ils rejoignirent un groupe d'élite qui faisaient un carnage.
Aldarion sauta par-dessus plusieurs de ses frères baignant dans leur sang et se rua dans la bataille après avoir sortit son épée elfique avec un cris de rage.
Il ne cessait de penser à Narnia.
Il ne cessait de penser à sa vie.
Il ne cessait de penser à Agaroth qu'il n'avait pas encore osé sortir de son fourreau songeant avec horreur à sa nocivité pour la forêt, ses amis et lui-même qui ne savait pas la contrôler...

Un ange arriva à la tente des Archange, sur le colline qui dominait la plaine.

"Mes Seigneurs, l'ennemi résiste vigoureusement, et si les techniques préconisées par Sa Seigneurie Oromë ont permis de limiter nos pertes, nous n'arrivons pas à enlever la victoire facile que nous esperions."

Les Archanges jugèrent de la situation... Les ennemis ne semblaient pas avoir envoyé d'autres troupes que les elfes, ce qui était inquiétant. mais ce qui voulait aussi dire que les miliciens édeniques devraient être assez nombreux pour se défendre et remporter la victoire... A moins que d'autres troupes ne soient engagées.

La bataille faisait rage, les lames s'entrechoquaient provoquant des bruits stridents: la musique de la guerre. Les cris de rages, de guerre et de douleur s'élevaient de partout. Les barbares et les nains prisonniers devaient se battre contre ceux qui auraient du être leurs alliés, les anges voyaient leurs ailes arrachées et leurs chairs blessées par les coups des elfes et des marins. L'issu de la bataille n'aurait encore pas pus etre décidé.
C'est alors que par dessus ce brouhaha se fit entre ce qui semblait être un roulement de tonnerre. Tout à coup, une centaine de centaures percèrent la mélée, jouant de leur lame, lançant leur cri de guerre. Les êtres de la nature battait le sol de leur sabot à une allure folle, tranchant tous les ennemis qui étaient à portée. Les anges n'ayant pas été encerclés furent vite aux prises avec les nouveaux arrivants. A grand coup de sabot et de lame, ils abatirent beaucoup de leurs opposants. Etant dans leur habitat naturel, ils avaient appris a utiliser les inégalités du sol en leur faveur.
Parmis cette meute d'hybride se trouvait Marcus, ami de la sylve Narnia qui était partit la veille afin de quérir cette aide supplémentaire. S'aidant de sa lame pour écarter les intrus ailés de son chemin, il se fraya un chemin jusqu'à Natalya. Inclinant la tête en guise de salut, il lui dit:

Nous vous offrons nos services dame ailée...

Puis repartit dans la bataille qui faisait rage, il n'y avait pas de temps à perdre en parole.

Aldarion était à présent en dehors du cercle puisqu'il était dans le groupe d'Elfes qui s'étaient ralliés à Natalya. Celle-ci ne l'avait pas vu dans la précipitation mais lui la voyait maintenant et combattait non loin d'elle.
Cela lui avait donné une force nouvelle car il ne voulait en rien la décevoir et il avait plus l'impression de la servir ainsi.
Les centaures arrivèrent et Aldarion ne fut jamais aussi content de voir Marcus. L'Elfe ne pouvait s'empêcher d'admirer la force des centaures et leur façon de combattre. Il réussit à se frayer un chemin jusque Marcus et combattit à ses côtés.

- Mon ami je suis si heureux de vous voir !

Il salua le centaure d'un signe de tête et se heurta à plusieurs Anges qui venaient d'abattre deux de ses frères...

Le centaure salua l’elfe, inclinant légèrement sa tête puis fit face aux ennemis. Trois anges se tenaient maintenant devant les deux compagnons de la nature, prés à attaquer. Le centaure engagea le combat, galopant à vive allure et se cambra juste devant l’un des êtres ailés, tentant de le piétiner de ses durs sabots. Levant son épée au dessus de sa tête, il la rabattit vers l’ange mais ne rencontra que du vide. En effet c’était sous estimer la rapidité de ces êtres que de penser pouvoir les battre ainsi. A peine avait-il eu le temps de se rétablir qu’un deuxième ange l’attaqua.
Cette fois-ci, il ne laissa pas passer sa chance. Saisissant fermement le bras armé qui plongeait vers lui, il le leva à vive allure, formant un angle qui n’avait rien de normal. Un craquement se fit entendre suivit de la plainte de douleur de l’être angélique. Rabaissant tout aussi rapidement le bras, entraînant le corps entier de son adversaire vers le bas et offrant une nuque sans protection aucune, le centaure leva une nouvelle fois son épée et la rabattit, transperçant le cou divin, répandant un flot de sang sur le sol.
Laissant tomber le cadavre, il se redressa sans attendre vers les autres anges, l’épée ruisselante, le visage grave.


Bien du sang coulera pour cette guerre…hélas…changez de camps et battez vous aux côtés d’être encore doué de raison ou périssez


L’hybride ne s’attendait certes pas à ce que ces êtres angéliques acceptent de se rallier à la reine de Nelendark, mais chacun avait droit à un choix devant la mort. Ceux-ci ne feraient pas exeption à la règle…

Arrivée près du lieu de combat, Narnia mit du temps à s'apercevoir de la tournure de la bataille, les combats faisant rage de tous côtés. Puis tout lui parut clair. Il suffisait de peu pour que la bataille penche d'un côté ou de l'autre.
Une poussée d'énergie lui serra la gorge lorsqu'elle sut que pour CETTE bataille, elle allait donner tout ce qu'elle avait.
Sa haine des hommes peut commune renforça sa détermination, elle ne voyait en les Anges que la perfidie des hommes, et leurs ailes étaient couleur sang, leurs yeux noirs, leurs dents pointues, leurs griffes et leurs lames sombres, et leur peau blanche, blanche presque transparente. Telle était la vision de Narnia. Soudain, face à cette horreur elle aperçut un être illuminé, non pas un Ange mais un esprit, une essence; argentée, ponctuées d'or, de vert, de bleu roi, de rouge rubis et de noir de jais. Autour cet esprit, voluptueux, transparent et pourtant réel, semblaient scintiller une multitudes d'être purs sans formes distinctes que la personnalité de chacun rendait différente. Pour Narnia elles étaient fées, pour d'autres elles auraient pu être Elfes. C'est alors que Narnia s'aperçut que l'Esprit avait des ailes, mais pas des ailes communes comme celles des Anges, non, elles ressemblaient à celles d'un papillon, pourtant on aurait juré qu'elles étaient faîtes de plumes. Elles ondulaient derrière lui ou parfois se redressaient et prenait une forme de lames. Cet ensemble inspirait le respect, la confiance, l'amour mais aussi la tristesse. Narnia se sentit émue devant cette vision et voulut combattre pour elle.
Les Anges qui la combattait tombaient les uns après les autres, et c'est alors que Narnia comprit qu'il s'agissait de la Reine en personne.

La Sylve comprit que sa vision auparavant troublée s'était soudain éclaircit. Grâce à la magie de son arme, elle pouvait voir la vraie nature de chaque être...

C'est alors qu'elle se lança dans la bataille.
Elle hurla en ancien langage:
-Sé onr sverdar sitja hvass!*Que vos épée restent acérées!*

Les cerfs blancs se mirent alors à galoper vers leurs ennemis, ou vers des Elfes pour leur proposer se proposer comme monture. Les trois énormes atouts des cerfs blancs étaient leur incroyable vitesse qu'égalait leur endurance, même un oeil Elfe avait du mal à les distinguer d'un éblouissement blanc, et leur autre principal atout était leurs bois, acérés autant que résistant, ils égalaient le meilleur des aciers.

Chevauchant sa monture, Narnia arriva près de son premier ennemi:
-Jierda!*brise*

Les cervicales de l'Ange se brisèrent lorsque sa monture lui asséna un violent coup de sabot sur le front.
Puis elle s'engagea dans la bataille, en parfaite harmonie avec sa monture elle tranchait des ailes aussi bien que des têtes.