Oromë regardait la progression de la bataille. Il semblait que les premières lignes entraient dans les bois sans problème. La fumée qui s'élevait des bois l'empêchait de voir ce qui se passait... Du feu... des bois... L'Archange invoqua un sortilège, traçant dans le même temps quelques lignes au sol, dans la poussière. Une volute de fumée se forma devant lui, devenant rapidement une petite tornade.

"Tu m'as appellé! Je suis ici pour t'aider.
-Soufle, élémentaire de vent, souffle sur les flammes, qu'elles consument cette forêt!"

Alors la tornade fit apparaître un visage qui sembla souffler vers les bois. Un vent puissant se leva à ce moment là,, poussant les flammes de la forêt vers le coeur des bois... L'observation d'un phénomène naturel pouvait parfois offrir la victoire...


A ce moment, l'Archange remarqua les Archaers de oros qui combattaient les Géants... L'Archange ragea mais ne chagea pas les ordres... Alors des grands nuages blancs qui avaient avancé dans le ciel tomba une nuée de flèches et de carreaux, visant les géants mais frappant parfois les anges. Les archaers de Toros comprirent leurs erreur et quittèrent la zone de tir des forteresses du ciel, mais des dizaines d'entre eux avaient été frappés par les projectiles de leur frères...

Ils massacraient des peuples, détruisaient des civilisations, imposaient la foi aux païens avec toute la violence dont ils pouvaient faire preuve et allaient même jusqu'à abattre les leurs pour remporter une bataille...Comment les Anges pouvaient-ils continuer à suivre Oromë ?
L'Archange était devenu obsédé par la victoire, complètement perverti par le pouvoir et maintenant il s'alliait avec des êtres tels que Leïla ? Personne à part elle ne savait donc qui elle était réellement ? Certainement pas une Archange saine d'esprit. Comme Oromë, elle était habitée par un quelconque mal: Kashia l'avait vu après le procès de Natalya.

- Oromë ! Vous devez arrêter cela ! Massacrer des millions de païens pour la gloire de Dieu ! Quel message vous a-t-il donc transmit !? Est-il pour ce carnage !?

Dans sa fougue, la belle Archange s'était approchée à moins d'un mètre du Poing de Dieu. Les yeux enflammés, Kashia sortit son épée et la pointa sur lui.

- Je suis pour l'anéantissement de toutes les créatures susceptibles de briser la paix sur terre, je suis pour l'exécution des Démons et autres serviteurs du Diable mais jamais je ne pourrais laisser pareille guerre se produire sans rien faire. Les Anges ont été créés pour garantir la tranquillité des mortels et non pour les obliger à croire en les torturant.
Ta foi n'est qu'une excuse pour asservir les peuples et t'asseoir sur un trône d'os, Oromë, et je saurais le prouver le moment venu.

L'Archange dut se retourner de nouveau vers Kashia, ce qui avait le don de l'agacer...

"Tu ne comprends donc pas."

Sans même incanter, Oromë fit rayonner son aura, et prit un léger envol sans bouger les ailes.

"JE suis Dieu! Dieu immortel, bâtisseur de la terre et pères de tous les êtres vivants! Ton Maître! Et toi, tu oses pointer une épée vers moi? Tu oses me juger? Meurs!"

L'Archange pointa ses mains sur Kashia et un sortirent des éclairs qui envoyèrent l'Archange à plusieurs mètres de là.

"Voici venu le jour de mon règne sur Terre, j'écraserai les hordes impies qui se dresse sur mon passage et m'assurerai à jamais de ce monde! Et toi, misérable vermisseau, tu vas comprendre pourquoi mon nom est l'Eternel, car je vais abbatre sur toi le poing d'une terrible colère!"

De nouveau, Oromë lança des éclairs sur Kashia. Mais ce n'était pas un simple trait de foudre, comme la précédente fois, mais une déferlante d'arcs électriques par lesquels il dressa vers le ciel son ennemie, puis augmentant puis stoppant soudain l'intensité de son attaque, il la propulsa jusque dans une tente.

HRP : Je m'excuse de la qualité du RP

L'Archange avait souri à la demande d'lendir et claquant des doigts avait, ordonné qu'on lui amène le casque. Celui-ci arriva porté par un Séraphin, entouré dans un tissu de soie pourpre, marqué de deux ailes angéliques : les couleurs d'Oromë. D'un geste, l'Archange retira le tissu et le passa autour du coup d'Èlendir. Accroché avec une fibule en or, serti d'un grenat magnifique, cela lui faisait une cape de belle facture.
Èlendir était heureux d’avoir eux un tel présent. La couleur pourpre de la cape se mariait parfaitement avec l’or de son armure.

Citation :

"Prends ton bien, Elendir, et marche. Sois ma colère sur ce front, que tous se rappellent ce jour comme celui qui marqua l'avènement de Dieu sur Terre... Et l'annonciation de son règne par son prophète, Elendir l'alchimiste..."

Soudain le ciel s'assombrit. Sans un seul bruit, le dragon d'Oromé passa au dessus de leurs têtes, laissant sa terrible ombre au sol. Il était élégant malgré sa masse et sa taille titanesque. D'un air absent l'alchimiste regarda le reptile fondre sans aucun problèmes sur les bois. Un balais de flammes s'éleva brusquement sous ses yeux à des hauteurs vertigineuse, et il n'eut jamais vu pareil spectacle.

* Quel spectacle !*

Tandis que les flammes dansaient, sur son flanc gauche s'élevait dans le ciel, en arc de cercles, des centaines de jarres enflammées tirés par des armes de sièges et des milliers de flèches. Le ciel s'obscurcissait de tant de projectiles.
Le feu allumé le dragon s’éteignait partiellement. Des forces magique étaient en œuvre pour tenter d'atténuer les effets dévastateur des flammes, mais rien n’y faisait. A cause de cela, les elfes avaient dû quitter l'orée, et coupé dans leur retraite c’est là qu’Èlendir interviendrait.

Son armée était composée de paladins, de chevaliers et de tous les hommes qui avait rejoint la cause d’Oromë. Derrière eux se distinguait les Ishirides et le reste de l’armée certainement commandée par l’archange lui-même. C’est avec férocité et rage de vaincre qu’Èlendir devait mener cette première ligne se fracasser contre les elfes.

Il était seul face à lui même, l'air toujours aussi absent. Le bruit incessant des flèches et des projectiles ne semblait pas perturbé son calme. La guerre résonnait autour de lui mais pourtant il était serein. Il y avait dans son attitude une certaine mélancolie mélangé à de l’impatience.
L’alchimiste vérifia une dernière fois son armure et celle de Slike

* Parfais *

Puis ses équipements.
Le casque des arts pendouillait à sa nuque sans le gêner. Il était d'une telle légerté qu'Èlendir se demanda comment il pouvait contenir autant de pouvoir. L'alchimiste avait décidé de ne le mettre qu’en cas de force majeur.
Les deux anneaux porté à ses doigts brillaient plus que jamais. Il ne restait plus que les médaillons dans sa main et les gantelets d’argents à ses pieds(dans une boîte de plomb). Èlendir s’accroupi au près de Slike.

- Slike, mon ami. Il avait dit cela d’une voix si douce que Slike ne se souvenait plus de la dernière fois où son maître lui avait parlé ainsi.
- Ce n’est pas comme la dernière fois, nous ne sommes plus du même camps maintenant. Ton maître est fou mais tu le suis quand-même. Cette guerre c’est la notre, cette guerre c’est notre vie, et c’est ensemble que nous devrons en sortir ou bien en périr…
- Le mot vivre n’a plus de sens dans ma bouche, mais pour tout ce que nous n’avons pas encore fait. Pour tout ce que nous n’avons pas encore vu. Pour tout ce que nous aimons, pour tout ce qui nous maintient en vie, nous devons nous battre… Jusqu’au dernier souffle.

Cet instant là, Slike l’avait à jamais gravé dans sa mémoire. Cette guerre n'était pas comme les autres batailles qu'ils avaient déjà livrés. Èlendir passa autour du son cou ainsi que du sien les médaillons. Par un lien invisible ils étaient à présent plus liés qu’autrefois.

Dans quelques instants, il allait affronter ses amis. L’alchimiste se releva et ouvrit la mal de plomb. Deux gantelets d’un argent pure scintillait au fond de la malle. Les yeux d’Èlendir changèrent brusquement de couleur. Sans penser à ce qu’il pourrait arriver après, il enfila les gantelets. Il pâli directement et sa peau se crispa de veines argentées. A cet instant là, il était en pleine possessions de sa force physique, magique et surtout de sa haine. Il jeta la malle un peu plus loin puis monta Slike.
Èlendir fit volte face. Le vent faisait virevolter sa cape tandis que le silence d’avant guerre régnait sur la plaine. Il regarda en direction d'Oromë comme pour le saluer. Puis il abaissa son regard sur l'armée qu’il avait en face de lui. L'air était pesant mais sa détermination en contamina plus d’un. Il leva son poing fermé avant de l’abaissé en direction des bois tout en s’écriant :

Pour Oromë !!!

La première ligne des hommes entrait dans les bois. Pour Èlendir le combat contre ses amis et contre lui-même venait de commencer…

Oromë avança vers le point de chute de Kashia. La tente était détruite et l'Archange pure gisait au sol, sur la toile.

"Tu vas mourir, Kashia, mourir car tu n'as su reconnaître ton Dieu. Quel est le châtiment pour cette action? L'Enfer. Pour l'éternité. Tu y bruleras dans des brasiers qui existaient avant toi et ne s'éteindront que lorsque je cesserai d'aimer ce monde."

Le glaive d'Oromë quitta son fourreau. Il vint prendre une position verticale, face à la gorge de Kashia.

"La pièce de ta misérable vie se termine. Il est temps de faire tomber le rideau."

Et de toutes ses forces, l'Archange du Combat frappa.

Kashia leva les yeux vers l'Archange qui se dressait au-dessus d'elle.

- Si ma place est en Enfer...alors la tienne n'existe pas...

La jeune femme sentit la morsure de la lame à travers sa gorge. Elle ne pu ni hurler ni pleurer tellement la douleur fut atroce. Ses yeux ne se fermèrent pas immédiatement. Elle eu le temps de voir le ciel obscur s'embuer puis disparaître lentement dans les tons gris puis noirs.
Elle sentit son sang chaud se répandre sur sa robe pâle et couler le long de sa peau déchirée. Tout allait finir. La douleur fit place au néant et Kashia ferma les yeux pour ne jamais plus les rouvrir. Tout était fini.

Natalya entendit une grande clameur. Elle fut déstabilisée un instant mais elle ne lâcha pas du regard l'étrange créature qui lui tendait un poignard...

*************

L'arrivée dans la bataille d'Elendir et des troupes qu'il dirigeait résonna dans toute la forêt. Les Amazones et les Nomades décidèrent d'arrêter de reculer et allèrent à la rencontre des soldats d'Elendir.

Un chaos sans fin débuta...

L'orée de la forêt n'était plus qu'un champ de boue, de sang et d'arbres brisés, les Géants succombèrent sous les assauts célestes et écrasèrent dans leur chute bien des arbres et des hommes.
Les Ents appelés par Narnia avaient fuit le feu et les licornes aidaient les troupes à l'orée de la forêt. Les hommes, commandés par Liane, s'élancèrent également.

Ce n'était plus qu'un carnage sans loi...

Les homme Lizzards et les Drows se déportèrent sur les côtés pour que, si les troupes de l'orée de la forêt reculaient, ils puissent prendre en tenaille l'armée d'Elendir. Les Elfes se sentaient si menacés qu'ils attendaient, avec les Trolls, les troupes angéliques prêt des géants tombés.

Face à tant de rage, le ciel s'était remit à pleurer...

Farghrac qui était paralysé se mit à trembler comme jamais devant la méfiance de la Reine. Les muscles de sa mâchoire se contractèrent si violemment que ses os craquèrent, avec un bruit sinistre. Mourir ne lui faisait pas peur mais il ne pouvait supporter que la Reine croie qu'il puisse être un ennemi. De plus, il avait une mission, celle-ci passait bien avant sa propre sécurité. Ses gestes furent alors très maladroits. Farghrac tira gauchement le paquet pour le tendre à la reine, mais le poignard étant affûté à la perfection trancha sans problèmes le tissus qui le recouvrait ainsi que l'épaule qui le portait.
Farghrac ne réagit pas face à la douleur. Il semblait ne pas l'avoir ressentie.
Comme il n'était pas convenable de diriger la lame vers la Reine, Farghrac la pointa dans la direction de sa poitrine. Les yeux toujours rivés au sol, ses bras n'étaient pas assez longs pour éviter qu'il ne se coupe, encore.
En voulant tendre le poignard pour inviter la Reine à le prendre, il agrandit sa blessure, de l'épaule, jusqu'au coeur, puis, jusqu'à l'estomac.
Un seul souffle de vent aurait suffit pour le faire tomber et le tuer.
Ses mouvement maladroits se firent extrêmement rapidement. En effet lorsque Farghrac était dans un état comme celui où il se trouvait face à la Rine, ses gestes se faisaient si rapides que la personne ne comprenait que ce que Farghrac voulait qu'elle comprenne. Soit, qu'il était un ami.
Aussi, Farghrac fit de son mieux pour inviter la Reine à prendre le poignard. Il le tendait vers elle de ses pauvres membres frêles et tremblants. Il était à genoux, n'osant pas se lever de peur d'offenser la Grande Reine.

Son sang commençait à inonder la terre, mais il ne s'en souciait guère. Lorsque la Reine aurait enfin prit le poignard il pourrait alors tout lui expliquer, car Natalya saurait qu'il était un ami, ou plutôt son esclave dévoué.


HRP/Voilà la troisième fois que je poste ce message, en espérant que ce sera la bonne. Je suis désolé d'avoir bloquer le RP si longtemps mais j'ai de gros problèmes de conection. Encore mille pardons douce Reine et bons gens de de Nelendark./HRP

Natalya fut parcourue d'un véritable frisson cette fois. La créature devant elle l'effrayait intérieurement et elle tentait d'en laisser rien paraître. Cependant, lorsqu'elle vit son sang se répandre sur le sol tandis qu'il lui tendait l'arme qu'il avait avec lui, elle sentit au fond d'elle remonter une peur qu'elle n'avait plus eu depuis des dizaines d'années.

Elle hésita, réfléchit et finalement tendit lentement sa main gauche vers l'objet qui lui semblait destiné. Tearofhell ne tremblait pas dans sa main droite: elle était prête à toute éventualité.
Lorsque se doigts touchèrent la poignée de l'arme, Natalya sentit en elle une étrange sensation de puissance. Doucement elle enroula ses doigts autour de cette poignée gravée de mille objets et souleva l'arme que la créature lui donnait.
Le poignard était d'une légèreté que Natalya n'avait jamais connu ou même cru un jour connaître. Aussi fin que la plus infime fissure sur le verre y logerait la pointe de sa lame, aussi léger qu'une de ses longues plumes noires paraissait d'une lourdeur incommensurable à côté, aussi beau et délicat que les dieux pourraient en être jaloux.

Natalya décroche son regard de l'arme fabuleuse et revînt sur la créature qui ne semblait souffrir de ses blessures.

- Qui ? murmura-t-elle même si, au fond d'elle, elle savait parfaitement la réponse.

***************

Pendant ce temps, Galylée et les sien faisaient tout pour sauver leur cité. Les flammes gagnèrent les toits des hautes demeures elfiques mais heureusement, certains Mage de Proméus étaient arrivés en renfort pour empêcher le feu de progresser. Cependant, celui-ci était magique et il leur fallu bien du courage pour réussir à obtenir quelconque résultats encourageants. La panique avait gagné un instant les réfugiés elfiques et les soigneurs mais Galylée avait bien vite reprit les choses en mains.

Les Amazones et les Nomades se battaient avec rages contre les troupes d'Elendir et les Anges d'Oromë rencontraient de la résistance dans les bois aux alentour des clairières calcinées. Mais jamais encore les cavaliers n’avaient rencontré pareille offensive…

Malgré la hargne des combattants, ils faillirent abandonner la bataille tant la haine angélique les effrayait. Les Ensis étaient alors entrés dans les combats à un moment crucial. Leur nombre était limité mais ces guerriers bardés de fer, dont on ne savait que très peu de chose, étaient des soldats si redoutables qu'ils remontèrent le moral des troupes.
Ils auraient dû attendre l'ordre de la reine mais le chef des Ensis, voyant la dirigeante absente, avait décidé d'agir face à la tragique situation...

Èlendir s'élança dans la forêt tandis que les mèches des ses cheveux, signe que le précieux métal faisait effet, viraient au gris. Une haine sauvage et bestial anima pleinement son corps et il se sentit en possession toute sa force.
Slike galopait aussi vite que les chevaux des fantassins alliés. Sa carrure et sa taille le distinguait des autres montures. Leurs armures brillaient aux derniers éclats du soleil tandis qu’ils se rapprochaient des sous-bois. Les premières lignes ennemies n'était plus qu'a une vingtaines de mètres d’eux.

D'un geste de la main il fit apparaître le Katana d'Harokaï et engouffra le casque des arts dans l'anneau libre. Il y avait là 61 cm de pure lame tellement bien poli qu'on pouvait y voir son reflet. La courbe du tranchant semblait vouloir pourfendre les chairs à nouveau. Le fourreau était d'une rare docilité et magnifiquement décoré. Èlendir ressentait qu’il émanait des choses du Katana : elle contenait encore l'âme de son dernier propriétaire...

Le cœur des deux protagonistes battait aussi fort que les tambours de guerre à mesure que le combat approchait. Autour d'eux le temps semblait s'être arrêté et à présent ils étaient seuls face à leur propre destin. Même ce dernier semblait les avoir abandonné.

Comme pour le ramener à la réalité, une nuée de flèches vînt le foudroyer de plein front.

- ETSYL NIHEGH !!! Èlendir brandit des paroles et y joignant les gestes. Le sort de protection créa un bouclier contre les projectiles. Derrière lui, il sentit les fantassins s'écrouler, touchés par les flèches.

- Grrrr ! Je ne l'ai aperçois toujours pas !

Èlendir ne voyait pas ses ennemis et pourtant il était là. Il y avait encore quelques rayons du soleil qui pénétrait la forêt à l’endroit où se trouvaient leurs ennemis. Une flèche qui partit d'en haut, vînt s'encocher dans la chair de son épaule droite. D'un hurlent de colère il leva les yeux en directions des arbres. Certains archer s'y étaient logés. Il attrapa le Katana à une main, prêt à le projeté t-elle une lance. Son geste fut souple et rapide. L'énergie nouvelle que lui donnait l'argent (les gantelets) propulsa son arme dans les entrailles d'un nomade. Guider par son instinct rageur, il bondit du dos de Slike et s'accrocha à une branche ; son armure semblait légère. Il pivota sur lui même à l'aide et ses bras et en un quart de tour se retrouva face à celui qui avait tiré la flèche logé dans son épaule. Il retira non sans délicatesse le Katana et saisi l'homme par la tempe. Il broya la tête du pauvre malheureux et laissa tomber la dépouille au sol.
Soudain il s'aperçue qu’il était la cible à abattre. Avec une telle armure et une telle agilité, il semblait évident, qu’il était l’homme à abattre. Cette fois-ci il n'aurait pas le temps d'un sort.

- ETS... ! Mais trop tard, les flèches l'avaient déjà atteint. A cet instant là, un bruit sourd martela ses oreilles. On aurait dit qu'une pluie de grêlons s'abattait sur lui.
Èlendir fût tous juste secoué avant de s'apercevoir que son armure le protégeait efficacement. Oromë n’avait rien fait dans la demi-mesure.
Il retira la flèche et la brisa dans ses mains, tout en ayant un sourire de satisfaction voir ironique.
Slike déchira férocement le cou d'une jeune amazone. Sa rage de vaincre était aussi forte que la haine de son maître. Quelques flèches entaillaient son corps mais elles étaient aussi douloureuses que des piqûres d’insectes. L'armée de l'alchimiste pénétrait déjà dans l'orée. Le carnage était grand et malgré leur nombre, les troupes d'Èlendir n'arriveraient pas à grand choses.

* Après tout ce ne sont que des hommes... *

Cela lui importait peu car à vrai dire Oromë ne comptait pas vraiment sur eux, il ne comptait point sur ces lâches et ses pauvres humains qui avaient renié leur camps.
Il sauta et atterrit en parfait équilibre sur le sol. Quelques uns le visèrent à nouveau de leur flèches et il se contenta du peu de métal qu'ils portaient sur eux, pour transpercer leurs corps.
Deux amazones finrent à lui pour le terrasser. Sans difficulté, il guida sa lame sur la gorge de la première. Le Katana était d’une telle légèreté et d’un telle dextérité qu’il avait une grande portée aux mains d’Èlendir. Sans gémir, ni même sans avoir eu le temps de regretter son geste l’amazone s’effondra. La dernière s’enquit d’une rage sans précédent en voyant son amie tomber si brutalement et leva son épée en direction d’Èlendir. Il esquiva le coup mais n’eu pas le temps de répondre qu’un fantassins vînt prendre sa défense. Il était jeune et surtout il avait fait l’erreur de vouloir combattre une femme en colère. Tout aussi rapidement qu’Èlendir en avait fini avec la première, l’amazone lui trancha l’estomac. Profitant du moment, l’alchimiste l’enfourcha dans le dos et descendit sa lame jusqu'à son entre jambes…

Dans un cris de douleur parfaitement atroce, elle accompagnait la plainte du fantassins alliés qui gisait au sol. Le jeune garçon se tortillait de sa douleur à l’estomac. Malheureusement pour lui, son armure avait eut une faille et il était arrivé au mauvais moment.
Èlendir leva sa lame et l'acheva d'un coup à la gorge.

- Puisse Dieu avoir pitié de toi !

En disant cela, l'alchimiste s'était agenouillé sur le corps inerte du jeune garçon. Il plaça la paume de sa main sur le poitrail et tandis que le sang giclait abondamment sur son visage, il matérialisa un épais bouclier au insigne d’Oromë. Le Katana n'était pas fait pour être servi avec une telle protection mais il en aurait bien besoin.

A présent il marchait lentement en direction de l'orée. Ses troupes ne faisaient qu'entrer massivement sur un terrain visiblement bien dégagé. Les anges pourrait aisément les aider.
C’est là-bas que le combat commencerait.
Bouclier et arme en main, Èlendir avançait toujours aussi lentement, comme sûr de sa folie. Il y avait dans son regard une lueur de méchanceté et cette attitude presque inhumaine.
Slike avait remarqué que depuis peu son maître avait changé, qu'il n'était plus le même... Ce dernier éventra un nomade qui avait tenté de surprendre son Èlendir par derrière.

Èlendir chevaucha à nouveau Slike. Et rassembla le reste de ses troupes, un peu moins de la moitié, c’est à dire ceux qui ne s’était pas précipité dans l’orée. Il attendait de voir quel serait le sort des autres.
Comme prévu, il se firent décimer. Sans le commandement d’un chef ils n’étaient rien. Èlendir ria un moment de les voir ainsi périr puis soupira de tant de bêtise.
Son armée composée de fantassins principalement à cheval attendait derrière lui qu'il lance l'assaut. L'armée de Natalya composée, elfes, amazones, nomades et quelques trolls, s'était quand à elle retranchée en partie derrière les carcasses des géants.

Èlendir saisi son Katana et le brandit d’un poing fort. Il se retourna et fit volte face à ses troupes, la face pleine de sang. Un vent brusque se leva.

- Voyez frère !

* Il y a longtemps que j’ai répudié mon appartenance à cette race *

- L’ennemi fuit et tremble devant nous au point de se retrancher !

- Ne regardez pas le nombre de vos camarades qui ont péris. Ne regardez pas le nombre de vos blessures. Elles sont là pour vous rappeler à tout jamais qui vous êtes : des soldat de Dieu

- C’est guider par un instinct de survie qu’ils se sont retrouvés dans l’au-delà Vous devez être guidé non pas par un instinct de survie, mais par la haine et la rage de vaincre ces peuples libres qui se rebellent face à Oromë. N’oubliez pas combien il est bon de vous avoir accueillit dans ses rangs. N’oubliez pas qu’il est grand de vouloir prêcher ainsi la grâce de Dieu à ces peuples païens. Et surtout n’oubliez pas que sans vous aucun lendemain avec Dieu ne sera possible !!!

Une clameur tout aussi puissante que la première s’éleva. Le nombre des hommes avait diminué de moitié mais à présent leur unicité et leur convictions sur la victoire était à son paroxysme…
A ce moment là, un puissant cor résonna de derrière eux. Oromë envoyait toute son armée et porterait un coup fatale aux peuples libres.

Èlendir lança l'assaut tandis que les Ensis accompagné d’une pluie, entraient eux aussi en guerre.

La tension qu’éprouvait Farghrac s’évanouit soudain lorsque la Reine prit le poignard. Il laissa aller son corps et, assis sur ses talons, posa ses mains sur le sol. Il pouvait enfin respirer. Sa mission n’était pas terminée il fallait encore qu’il lui explique d’où venait le poignard et pourquoi on lui avait offert, mais tout danger de confusion était écarté.
A la Reine, Farghrac répondit simplement :

-Mon maître, le Forgeron Erone.

Puis il enchaîna, il savait que la Guerre ne permettait pas à la Reine de lui accorder beaucoup de temps. Aussi, fit-il un effort considérable pour maîtriser le tremblement de ses lèvres et le claquement de sa mâchoire brisée.

-Cette lame est l’œuvre de sa vie. C’est une lame parfaite, inoxydable, d’un alliage de métal encore inconnu, dosé à la perfection. Cette lame peut être aussi souple qu’un fouet mais également aussi dur que le diamant, tout en étant plus résistant que l’acier et aussi léger que l’air. Rien ne peut la briser, cette lame est une arme redoutable, aiguisée à la perfection, rien ne peut l'émousser. Aucun artifice magique n’y est encré, seul l’esprit de son possesseur peut en faire une lame de délivrance, ou une arme d’assassin. Vous seule pouvez la guider sans tomber dans la perversité du Mal.
Cette lame a été faite à l’image de votre âme : neutre, puissante, inflexible…libre…
Ce poignard n’a pas de nom, car tous peuvent lui convenir. Mon maître tien à vous faire ce présent car il sait que vous êtes à jamais la seule qui puisse en être le gardien.



La voix grave qui émanait de ce petit corps frêle imposait une grande maîtrise de soit et un grand respect. Malgré tout, Farghrac restait pitoyable, et monstrueux. A genoux, son sang ruisselant sur le sol, les yeux plongés dans la terre, une simple brise semblait pouvoir éteindre la flammèche de sa vie.

-Il va peut être s’éteindre et son savoir avec lui, mais il mourra en sachant que son œuvre est bien gardée.

Farghrac avait prononcé cette dernière phrase dans un murmure comme pour lui-même, mais Natalya l’avait parfaitement entendu.

Erone...Erone, le maître forgeron caché dans les obscures souterrains de la grotte de souffre. L'Elfe, dont les forges et le travail assidu étaient connus du mon, lui montrait de nouveau sa dévotion. Natalya observait encore le poignard parfait, sa lame sombre et sa garde si belle: seul Erone était capable de réaliser une telle arme. Elle avait dans les mains le travail d'une vie entière, l’œuvre du plus grand artiste que connaîtrait jamais la terre...
Une grande clameur suivie du choc de deux armées rappela à la reine qu'elle devait se battre aux côtés de ses hommes et des peuples libres. Son regard reconnaissant obligea le messager d'Erone à al regarder dans les yeux.

- Transmet à ton maître mes respects et porte-lui toute la reconnaissance dont il emplit mon coeur. Dis-lui...Dis-lui que je viendrais le voir dès que je le pourrais. Qu'il ne s'éteigne pas avant que je ne l'ai revu une dernière fois.

L'Ange ramena devant elle son aile droite et en retire une de ses plus grandes plumes. Elle s'accroupie et posa dans les mains de la créature l'objet sombre et doux, symbole de Nelendark et rare présent, marque royale, de celle dont la destinée était liée depuis la nuit des temps au sort du monde.

- Ceci est pour toi. Si un jour tu cherche un asile, les porte de ma tour te sont ouvertes...

*************

Pendant ce temps, la bataille faisait rage à l'orée de la forêt: les peuples libres combattaient avec haine les troupes d'Oromë et d'Elendir. Les Anges entraient dans la forêt par les clairières, la capitale elfique était en panique à cause du dragon de l'Archange et les troupes d'Elendir entraient progressivement dans la forêt.

Cependant, les Ensis formaient un terrifiant rempart. De la force des plus redoutables Anges, bardés entièrement de fer, le visage caché et leurs épée à deux mains sorties, ces guerriers, plus grands qu'un homme ordinaire, constituaient une véritable muraille. Les peuples libres, aidés par ces gardes personnels de la reine, reprenaient quelque peu espoir. Seulement, les Ensis étaient peu nombreux. En effet, les guerriers d'émeraude n'étaient au total qu'environ 250. Cela semblait bien peu mais lorsqu'un Ensis frappait, c'était comme-ci la mort vous avait creusé un trou devant les pieds...

La bataille atteignait les sommets de la violence même. Les Mages n'hésitaient plus à utiliser leurs sorts de destruction et tous ne voyaient plus que l'ennemis à travers le sang versé des leurs.
Un tel besoin de survie c'était emparé du coeur des peuples qu'ils ne prenaient plus le temps d'analyser la situation qui, par ailleurs, devenait critique...

Un messager vint signaler à Oromë que l'avancée étaient génés par des guerriers d'élite qui empêchaient les troupes d'avancer. Ils étaient environ 250... Oromë n'avait pas envie de fatiguer ses Ishirides dans un combat qui pourrait diminuer leurs rangs.

L'Archange se tourna vers les Séraphins.

"Allez-y, nettoyez moi ça."

Sans un mot, les Séraphins se couvrirent le visage de leurs heaume à cimier blanc, empoignèrent leurs armes et s'envolèrent. Survolant le champ de bataille, ils virent beaucoup de morts : beaucoup d'anges, mais plus encore de membres des peuples libres... Sauf au niveau où les Ensis bloquaient la progression. Un coup de corne signala aux anges de reculer... Les Neufs se posèrent devant les Ensis. Ils tirèrent leurs armes, àa commencer par des arbalètes. Un premier tir abbatit neuf des guerriers d'élite, mais certains carreaux ayant traversés les corps des adversaires allèrent blessé d'autres guerriers.

Derrière les Séraphins, les anges reformaient les rangs. Ils étaient prêts à s'élancer à la suite des Neufs Gardiens du Trône de Dieu... Et ils savaient que peu de chose pouvait arrêter ces guerriers. Et rien qui existait au nombre de 250...

Les Séraphins ne restèrent pas plus longtemps dans l'attente. Ils hurlèrent en coeur et se ruèrent dans la bataille. De leurs haches, leurs marteaux, leurs lances et leurs épées, ils tuèrent plusieurs Ensis sans grande difficulté. Derrière eux, les anges étaient montés à l'assaut, mais eux ne pouvaient prétendre à vaincre facilement les Ensis. De nombreux anges tombaient pour chaque Ensis mort, seuls les Ishirides pouvaient prétendre au même niveau. Mais les anges étaient des milliers. Il eut fallut 250 Séraphins pour tenir face à une telle armée.

"Tuez, massacrez les tous, nullle pitié, nul prisonnier, Tuez les tous, Dieu reconnaitra les siens!"

Les Séraphins hurlaient dans leur rage meurtrière... Les ENsis tenaient pourtant encore le choc... Quand soudain une ombre parut au dessus de leur groupe. Oromë les survolait, et la colère se laisait dans ces yeux... Il tendit les mains vers eux et se contenta de murmurer : "Troma zendon. Alo'th cent vingt six."

Alors de ces mains jaillit une sphère de flammes qui s'écrasa au milieu des Ensis. Nombreux furent tués, beaucoup furent blessés, étourdis ou projetés au loin...

L'Archange se posa sur la terre fumante qu'il venait de dégager.

"Alo'san, eï tara polan, to'ril, nota ek' vola dei."

Les anges regardèrent Oromë : dans leur langue, ces mots signifiaient : "Je suis le vent de la mort qui souffle sur le Champs des âmes et couche au sol les épis qui se mettent sur mon chemin." Les premières paroles du Tome de l'Apocalypse...
Oromë les avait déjà prononcé, il y a quelques temps, dans la bataille de la Tour. Aujourd'hui, il ne semblait pas vouloir se contenter de cela.

"Ori toul'a endero voti mele, jinu lopi mughal."

Ces mots voulaient dire : "Je suis Dieu tout puissant, seul juge des âmes, qui a droit de vie et de mort sur tout et tous."

L'Archange frappa aussitôt de toutes ses forces le premier Ensis à portée.

Un choc puissant ébranla la terre près d’Elendir et une forme d’ombre et de feu le percuta de plein fouet dans le but de le faire tomber de sa monture. Seulement, l’homme qui venait de lui sauter dessus à partir d’un arbre eu juste le temps de s’accrocher à l’armure d’Elendir pour ne pas tomber lui-même. Il saisit les cheveux gris de l’alchimiste et l’obligea à le regarder dans les yeux.

- TRAITRE !!

C’était Aldarion. L’Elfe gris avait le visage déformé par la haine mais surtout, la moitié entière de son corps était faite d’une peau sombre, rugueuse et parcourue de flammes. Tel était le pouvoir que lui conférait l’épée de son père : le pouvoir de se transformer en golem de feu. Seulement, soit l’Elfe avait fait exprès de ne se transformer que de moitié, soit il ne savait pas utiliser ce pouvoir entièrement (ce qui était plus probable dans cette situation).
Aldarion était blessé au flanc gauche et son bandage avait brûlé mais, son état lui permettant d’oublier une partie de la douleur, il brandit son épée…Elendir…Cette fois, il le tuerait.

Elendir avait changé et, comme lui-même, il semblait posséder des pouvoirs nouveaux grâce à son équipement. Il était fort, très fort...
Aldarion n'eu que le temps d'hurler sa haine lorsqu'Elendir tua les Elfes qui s'étaient élancés sur lui. Cet humain n'avais donc aucune pitié ? Il était donc si perverti par le pouvoir ?

Un éclat de lumière au loin dans forêt retint son attention une demi seconde: étaient-ce les mages angéliques, ceux de Natalya ou elle-même ? Il songea alors à Narnia...Il priait pour elle. Il priait qu'il ne lui arrive rien. Sa place aurait dû être à ses côtés dans la bataille...Ha si seulement Kendra ne lui était pas tombée dessus !
Sa blessure au flanc le faisait souffrir mais il n'en dit rien et se redressa pour affronter Elendir face à face. Il avait couru pour prévenir Natalya du retour de la vampire mais le destin avait voulu qu'il tombe sur Elendir...
Il pointa son épée sur lui et ses yeux ne le quitterais désormais plus.

- Je savais qu'un jour tu serais notre ennemi déclaré ! Natalya aime trop ses principes pour avoir pu discerner en toi la folie ! Tu me dis que tu n'es pas un traître ? Ha ! Tu n'as peut-être pas prêté allégeance à notre reine mais tu l'as aidé, tu a été à ses côtés alors que je n'étais pas là, tu as marché avec elle dans la guerre causée par Kendra à Glanderk ! Tant d'actions et pour quoi ?! Pour finalement dénoncer tes compagnons à Oromë, pour venir ensuite demander pardon et pour faire croire à la reine que tu étais partit chercher de l'aide pour lutter contre les Anges !

Aldarion parlait en avançant lentement vers l'alchimiste. Des flammes s'échappaient de son demi-corps de golem et ses yeux exprimaient toute la fureur de son âme.

- Tu es partit longtemps...mais tu es enfin revenu ! Oui ! Revenu ! Mais pas seul ! Ni avec l'armée promise ! Tu es revenus aux côtés des Anges ! Tu les as suivit ici juste pour verser du sang ! N'importe quel sang ! Et autant verser celui des plus faibles ! Hein !?

L'Elfe tremblait de rage et d'amertume. Il crachait tout ce qu'il avait sur le coeur:cet homme devait savoir à quel point il le haïssait...

- Tu es un lâche ! Tu as tenté d'amadouer Natalya en faisant mine d'être son chevalier servant et maintenant tu lutte contre son armée ! Oromë doit t'avoir promit mille et une fortunes pour poignarder ainsi le monde en son nom ! Tu n'es qu'un lâche qui tente de trouver sa place au sommet du monde !

Aldarion s'élança.
L'Elfe fendit l'air devant l'alchimiste puis pivota sur lui-même pour lui assener un coup en biais.

- Seulement tu n'es qu'un humain et tu le sais ! Crois-tu qu'un être tel qu'Oromë se soucie de toi comme d'un individu ? Pourquoi crois-tu que ce sont des Anges qui nous dirigent ?! L'un est peut-être noir et l'autre blanc mais ce sont des êtres célestes et eux seuls peuvent toucher le ciel ! Pas un sale humain comme toi ni le simple Elfe que je suis !!

Aldarion enchaînait les estocs, les coups habiles et les esquives avec rapidité mais il venait d'engager un combat mal équilibré, car lui était bien plus faible physiquement que son adversaire...