"Du souffre, de la poudre de granite, d'or, de fer et de pierres précieuses, tout de que les nains chérissent, dans une bière... voilà la..."

La voix du nain mourut... Puis soudain, sa hache partit en direction de l'elfe qui espuiva de justesse un coup qui l'aurait fendu en deux mais lui laissa quand même une estafilade à la cuisse.

"GNINHINHINHINHINHINHINHINHINHINHIN!"

Arzok semblait soudain moins fatigué, voir même plus agile qu'il ne l'était en temps normal. Ses yeux étaient devenus rouges sombre...
Le coup de hache suivant belssa gravement un des deux elfes qui se tenaient prêt de lui au ventre. avant que son compagnon n'ai le temps de réagir, le fer de la hache l'avait frappé au cou, sans vraiment le décapité... Le Nain s'approcha de celui qui gisait au sol, blessé pour l'abbatre, mais déjà les autres guerriers elfes arrivaint en renforts...

La malédiction de ceux qui utilisent les arts interdits des Nains frappait celui qui avait bafoué l'interdiction.

Liane ne sut comment réagir à l'annonce d'une ombre blanche dans la forêt. Elle savait...elles savait qui était cette ombre pour l'avoir vu à quelques mètres à peine de sa propre personne. Cet être qui aurait dut être mort était réapparut dans un des moments rude de la guerre...
Une voix sortit la tavernière de ses pensées.

Citation :

- Liane qu’avez-vous vu ici ?

Relevant la tête préscipitament, Liane chercha ses mots:

Je...

Devait-elle vraiment avouer à la reine ce qu'elle avait vue alors que déjà tant de malheur s'abattaient sur eux? Parler de Kendra ne ferait que créer de nouveaux problèmes...Liane ne pouvait les laisser apparaitre en cette guerre...

Il...il y avait un loup mais...il...il y avait juste un loup...je...je n'ai rien vus d'autre...pardonnez moi...

Peut-être avait-elle pris la mauvaise décision en décidant de garder le silence mais il ne fallait sous aucun prétexte que l'esprit de leur reine soit dévié de la bataille.
Sur son épaule, Aiedaie regarda la tavernière étrangement, ne comprenant pas son mensonge et ses agissements.

Natalya fixa longuement la Tavernière puis soupira :

- Ce n’est pas de votre faute…Maintenant il va falloir que vous retourniez avec vos hommes. Le Conseil a de nouveau été réuni, dit-elle en s’adressant cette fois également à Narnia ; les membres ne sont jamais du même avis et les Hommes sont complètement déstabilisés. Je ne vous cache pas que nous n’avons pas encore combattu les plus grands Anges et que nos armées sont maintenant en parti fragmentées. Nous allons devoir nous battre une nouvelle fois contre les nôtres qui les ont rejoint mais, cette fois, ne pensez pas pouvoir les sauver.

La reine se tourna vers Narnia.

- Proméus fera tout pour sauver Aldarion faites lui confiance. Je ne vous promet pas son rétablissement. Attendez-vous à ne plus le revoir. Si nous remportons la guerre, il aura peut-être une chance…

L’Ange noire déploya ses ailes et s’envola.

- Il faut tenir bon mes amies, ils faut sauver ce qu’il nous reste…

*************

- ALTAR DEOUS NAR !

Galylée venait de perdre ses deux guerriers mais les gardes dans l’ombre ne bougèrent que sur son ordre. Sa blessure à la jambe aurait pu être terrible s’il n’avait pas eu de réflexe et s’il ne s’était pas attendu à ce genre de réaction. Mais le Nain les avait prévenu avant de commencer son rituel.
Les gardes levèrent leurs épées et le fer résonna dans la salle des Honneurs. Le centre de la pièce était complètement trempé mais les Elfes ne s’en soucièrent pas et éloignèrent Arzok de Galylée. Ce dernier leur avait ordonné d’immobiliser le Nain et les gardes eurent quelques difficultés à le désarmer. Ce n’étaient pas des Elfes normaux, d’ailleurs, aucun son ne sortait de sous leur casque. L’un d’eux fut mortellement touché et s’écroula au sol répandant sur les dalles trempées un sang noirâtre.
Pendant que les étranges Elfes en armures arrêtaient Arzok, Galylée était sortit en courant malgré sa blessure. Lorsqu’il revint, ils venaient tout juste d’attraper fermement le Nain à trois tandis que les autres le menaçaient de leurs épées.

- Demane deous nar malteo elen !

Les gardes tournèrent le Nain vers le Seigneur elfique qui le força à sentir puis boire…de la bière. Après tout, pourquoi ne pas essayer ? Avant de devenir complètement fou, le Nain avait bien parlé de bière…
Gardant un fond du liquide bulleux, Galylée observa Arzok.

Natalya arriva à la salle des honneurs. Couverte de sang, trempée par la pluie qui s'était arrêtée et fatiguée de tout ces évènements, elle trouva la salle vide. Les gardiens elfiques la lui avaient ouverte pour lui prouver leurs dires et ils lui indiquèrent où Galylée se trouvait probablement.

Lorsqu'elle le retrouva, c'était dans une maison elfique. Bandé proprement à la jambe, il accueilli la reine avec un regard inquiet et se leva.

- Vous êtes blessée ?!
- Ce n'est pas moi Galylée rassure-toi. Le sang qui couvre mes vêtements est celui du Seigneur Aldarion...
- Que lui est-il arrivé !?
- Nous l'ignorons mais Proméus tente de le sauver.

Il y eu un silence pesant puis Galylée remarqua le regard perdu de la reine. Il décida donc de reprendre la conversation.

- Ma reine, le Na...seigneur Arzok a réussi à désenchanter les Barbares et les Nains. Mais il y a eu des effets secondaires sur lui...

Natalya fixa le regard vert du Haut Elfe.

- Il nous a attaqué et nous avons dû l'arrêter par la force. Il nous a été très difficile de le stopper mais nous avons réussi à l'emmener. Il est dans une des prisons Chtiliennes.

Un instant, l'Ange noire ne répondit pas puis soupira:

- J'irais le voir dès que je pourrais. Veillez à ce qu'il soit bien soigné Galylée...

L'Elfe inclina la tête puis invita la reine à manger. Elle refusa. Bien sûr elle était fatiguée et avait faim mais l'aube pointait et son esprit n'était plus que dirigé vers ce pâle soleil qui révélait la végétation humide d'Eliore la belle. Elle s’envola et alla se percher, seule, sur la racine mère.

Le son des cornes résonna soudain sur la forêt. Au sommet de la colline, dans le cercle ardent du soleil levant, Oromë avança, en armure, le glaive dans la main.


"Aujourd'hui, hérétiques qui vous êtes opposés à Ma volonté! Vous allez apprendre à reconnaitre la colère de Dieu!"

L'Archange leva son glaive au ciel et derrièrelui avança son armée, apparaissant dans l'horizon alors qu'ils franchissaient le faîte de la colline, disparaissant ensuite lorsqu'il redescendaient l'autre versant. La première ligne était composée des Paladins, des chevaliers et de tout l'infanterie humaine qui avait choisi de combattre aux côtés d'Oromë.

Venaient juste derrière les Ishirides et leur longs glaives. Les flancs des deux unités étaient couverts par les miliciens édenniques.

Les Arbalétriers de la Sainte inquisition menés par l'Archange Zadkiel et les Archers Célestes et leur Archange Toros vinrent se disposer sur le sommet de la colline pur couvrir la progression jusqu'àla ligne de départ de l'armé puis s'avancèrent pour se mettre à porter de tir.

Des lignes massives de troupes arrivèrent ensuite. Il y avait des Tueurs de démons en grand nombre, les survivants de l'infanterie lourde d'Henac, les Eventereurs Saints de Requiem... Si la première ligne formait une brêche, eux s'engoufreraient dedans. Et là, le carnage commencerait vraiment. Mais comment empêcher une brêche de se former, autrement que de lutter pied à pied, sur une ligne, come en bataille classiqque? Et comment espérer gagner un tel combat face à une telle armée.

Oromë observa le ciel en attendant de voir le gigantesque dragon se profiler. C'est Leïla qui porterait les premiers coups de ce jour de victoire.

Natalya n’était pas restée longtemps sur la racine mère. Ses yeux s’étaient perdus un moment dans le ciel menaçant. Les nuages noirs, empreints de nuances grises, s’y accumulaient en grondant. D’où lui venait ce lien avec le ciel ? Pourquoi le temps traduisait-il souvent ses humeurs, ses envies ou ses sentiments ? L’aube accompagnait les volutes brumeux qui s’élevaient de la forêt humide. Il ne pleuvait plus mais l’air était lourd et parfois au loin les nuages s’entrechoquaient et s’éclairaient soudainement avant d’être suivis une dizaine de secondes plus tard pas un coup de tonnerre sourd qui ébranlait l’air et la terre.
Tearofhell avait disparue de sa main et ses ailes noires étendaient leur longues plumes dans le vide derrière elle. Ses vêtement, imbibés d’eau et de sang, lui collaient à la peau. Transit, Natalya se leva et marcha sur la gigantesque racine jusqu’à un creux vertical. Elle s’y assit et laissa ses sombres pensées s’emparer de son esprit.

******
Entre les colonnes de marbre blanc, le jeune homme ailé plongeait son regard d’azur dans l’eau miroitante d’un bassin rectangulaire. Le soleil réchauffait le dos écailleux de quelques poissons mauves et or. A ses côtés, sa compagne aux cheveux bruns lui tenait tendrement la main. Ses yeux verts observaient les insectes colorés qui bourdonnaient dans les fleurs blanches et roses dont les tiges grimpaient élégamment autour des colonnes gravées de visages d’Anges et d’animaux. Seuls quelques clapotis dans le bassin et le bruissement des feuilles animaient le doux silence du lieu.
L’homme brisa ce silence le premier. De sa voix résonnante et douce il hésita puis se lança.
- Natalya…Qu’es-tu pour Ismal ?
La jeune femme, surprise par cette soudaine question personnelle, ne pu que lever les yeux vers le visage de son bien-aimé l’air alarmé. Ce dernier détourna son regard gêné par la situation. Il soupira et, les yeux dans le vide, il réitéra sa question :
- Qu’es-tu pour Ismal ? Et, si je peux me permettre, qu’est-il pour toi ?
**
Un visage serein. Des trais fins mais autoritaires. Un sourire assuré, un regard profond mais toujours quelque chose de glacial dans sa voix…Cet homme était puissant et intelligent, cela se voyait et se sentait. De ses deux mains il lui tenait son visage de jeune femme et embrassait ses lèvres tendrement. Elle aimait cet homme. Elle chérissait ces moments où, Ismal, Ange parmi les Anges, lui accordait en plus de sa protection amoureuse, toute la douceur de son cœur.
**
Une lumière blafarde. Une grande douleur dans son bras droit et des chaînes. Une série de tables basses sous lesquelles des cages aux barreaux rouillés renfermaient d’étranges créatures difformes. Des os. Des os humains sur le sol et une corde rongée à ses pieds. Le froid pénétrant, l’absence de vêtement et une lourde porte bardée de fer s’ouvrant sur un couloir noirs et sans fin. Un long hurlement. Son propre hurlement. Un rire glacial. Un visage inconnu et un visage méconnaissable…

******
Une main lui secouait l’épaule gauche transférant un peu de sa chaleur dans son corps gelé. Ce n’était que quelques à-coups destinés à la réveiller sans mal mais la réaction de Natalya fut d’une brutalité effroyable. Elle sursauta et dans un cris brandit son épée vers celui qui l’avait surprise. Tearofhell s’enfonça plus lentement que dans de la chair et, lorsque l’Ange déchue ouvrit les yeux, le Mage Proméus était devant elle accroupi. Choquée par son geste, elle baissa les yeux vers son épée et vit avec soulagement que cette dernière ne s’était pas complètement matérialisée et surtout qu’elle s’enfonçait de moitié dans un dôme qui avait protégé le Mage. L’épée disparue et le dôme vitreux du vieil homme s’évapora.
- Je pensais bien vous trouver là…
Proméus rattrapa de justesse la jeune femme qui tombait sur le côté. Le corps endorlori et l’esprit brumeux, Natalya réalisa alors qu’elle s’était endormie et que l’aube était avancée.
- Natalya, les Anges attaquent. Fit-il en la redressant fermement.
- Je…Je suis si fatiguée de tout cela…
Le murmure de la reine se perdit dans sa gorge serrée et elle ferma les yeux.
- Vous avez remit à sa place le seigneur Fagor au dernier Conseil, ne me dites pas que c’est à mon tour de vous rappeler que vous avez fait la guerre de Jade et remporté deux autres batailles dans le passé ?! s’exclama le Mage en lui ouvrant les yeux d’un geste de la main devant son visage.
Il fronça les sourcils comme quelqu’un que se retrouve soudainement inquiet d’avoir libéré un fauve de sa cage : la reine avait les yeux vitreux et humides mais surtout, leur iris était devenus d’un bleu intense. Le Mage savait depuis un demi siècle que les yeux de Natalya exprimaient son état mental. Ce bleu reflétait le désordre, l’instabilité, la folie… Il colorait ses yeux lorsqu’elle était prisonnière, au bord de la mort, folle de rage ou terrorisée. Mais cette fois, c’était différent. Il le sentit lorsqu’il la fixa pendant une longue minute. La jeune femme avait l’air absent et ne semblait pas le voir. De même que ce n’était ni la peur ni la folie que faisaient trembler les membres de l’Ange en cet instant mais le froid, ses yeux reflétaient une profonde tristesse.

******
A l’orée de la forêt, une pluie de flèche accueilli les Anges d’Oromë. Heureusement, les Elfes étaient en place et Galylée les guidait. Son armée ne sortirait pas d’Eliore et empêcherait les hommes ailés d’y pénétrer. Dans les sous-bois, les Drows attendaient. Tapis dans l’ombre ou perchés sur les arbres, les guerriers de Tintael savaient que les Elfes battraient rapidement en retraite et que ce serait à leur tour de défendre la forêt. Il leur faudrait aider les Elfes à reprendre position et à affaiblir la vague angélique. Bien que Tintael eu préféré rester plus en arrière, il suivait le plan établi la veille. Un corbeau lui rapporta l’effectif angélique et leur disposition. Oromë était un fin stratège, un maître de guerre et ses soldats étaient bien plus fort que les siens. Le Drow avait beau être orgueilleux et fière en permanence, il savait au fond de lui qu’ils n’avaient qu’une mince chance de remporter cette guerre. Les Amazones et les nomades restaient en arrière. Valéria et Hept Deleir s’étaient mis d’accord pour équilibrer les forces. La reine des Amazone contrôlerait la moitié de l’armée nomade et vis versa. Chacun se tenait prêt d’un côté et de l’autre d’Eliore. Des cavalier en forêt, voilà qui pourrait surprendre les Anges. Entre les deux flancs à cheval, les Atlante étaient censés devancer les Trolls et les Humains organisés en troupes. Mais Atzaltèque en décida autrement…
Les Atlantes s’étaient rassemblés derrière une colline voisine et, Atzaltèque à leur tête, ils vinrent percuter le flanc droit de l’armée angélique. C’était la tâche de Sin et des hommes de Radel’Heir après que les Mages auraient plongé le monde dans l’obscurité un moment et que les Anges aient déjà pénétrés en partie la forêt. Les plans du Conseil furent réduits à néant, la débandade frappa les Atlantes et Atzaltèque allait en payer le prix…

Quelqu’un court dans la forêt brute, quelqu’un se meut dans la végétation sombre et touffue qui parsème le sol. Il semblerait que c’est un homme. Son teint pâle et la nervosité de ses gestes en disent long sur lui : la peur hante son esprit. Malgré la solitude ambiante, malgré ce mal qui lui tord les entrailles et les innombrables blessures qui tatous son corps, l’homme continu d’avancé comme dicté par un instinct primaire. Dans sa course folle, le chemin semble tracé et sa destination précise. Cependant il s’arrête un instant, récupérant son souffle pour ensuite reprendre sa course. Le manque d’air ne semble pas l’affecter : sans doute est-il poursuivit et récupérer de l’oxygène est un luxe qu’il ne pouvait s’accorder… De tant à autre il se retourne, pour voir si personne ne le suit. Son regard est noyé d’inquiétude à mesure qu’il avance. La flore ne cesse de le blesser et à tout cela s’ajoute la faim et la soif.
Soudain le terrain devient de plus en plus boueux. La végétation se fait de plus en plus rare. Cela ne semble pas le gêner : on dirait qu’il a l’habitude. Il approche de la fin. D’après l’odeur, la source d’eau qu’il convoite n’est plus très loin. Et oui, pour cette homme assoiffé, l’eau avait une odeur… Mais le court d’eau devant lequel il s’était arrêté tant de fois, n’était pas là. Toujours le même rêve, toujours le même chemin, toujours le même cours d’eau, toujours la même punition. Mais cette fois-ci, rien. Juste une forêt brute, sombre et touffue.

Stupéfait, l’alchimiste continu d’avancer, espérant trouvé le cours d’eau que le brouillard cache peut-être. Au bout d’un moment, il butte sur quelque chose. D’après le bruit, on dirait un corps. Èlendir butta encore sur autre chose et chacun de ses pas rencontraient un obstacle. Après quelques instants le brouillard se dissipa peu à peu, apportant avec lui tout les maux de la guerre.
Le bruit des lames qui s’entrechoquent, le son d’un être qui tombe sur le sol, la plainte d’un guerrier mortellement blessé, le tintamarre de l’acier qui perse les boucliers, la douleur de la chaire blessée. C’est ce qu’Èlendir entendait dans sa tête. Etait-il fou ? Se demanda t-il un instant. Non ! Ce qu’il entendait, il le voyait à présent. L’épais brouillard avait totalement disparu et la forêt s’était animé d’un sanglant combat. Comme invisible à cette univers, l’alchimiste se déplaça lentement dans cette bataille qui ressemblait tant à la sienne. Des anges et des elfes étaient tombés par milliers. Il y avait aussi des humains et des races qu’il n’a jamais rencontré. Sur sa gauche il reconnu l’archange qui se battait contre une vingtaine d’assaillants. Oromë était fort et parvînt à maîtriser ses ennemis. Devant l’alchimiste se trouvaient des paladins et plus loin, son corps gisant sur le sol, planté d’un javelot dans le dos… A cet instant, tout s’envola, tout s’évanouie et s’évapora sans rien laisser.

Èlendir ouvrit les yeux doucement. La lumière qui lui parvînt était trop forte pour l’instant. En sortant de sa léthargie, il s’étonna car il était au côté d’Oromë. Ce dernier, prêt et armé pour le combat, semblait plus sûr de lui que jamais. Lui-même était vêtu de ses équipements de combat. Il y avait à ses doigts deux magnifiques bagues qui cachait une hache et un katana. Il tenait dans ses mains deux médaillons : il avait prévu dans donner un à Slike. Posé devant lui, une malle de plomb. Elle recelait des gantelets d’argent qui lui ferait grand bien pour cette guerre. Toute la haine qu’il avait accumulé allait enfin pouvoir sortir. Il était habillé d’une magnifique armure dorée. Tout était allé si vite qu’il ne constata l’étendue de la grande armée des anges qu’en se retournant. Slike était à sa gauche, assis et recouvert d’une armure elle aussi dorée, que l’alchimiste avait sans doute matérialisé lui-même, mais quand ? A quelque moment. Combien de temps avait dormi ou peut-être juste fermé les yeux ? Toute façon cela n’avait plus aucun sens.
Les paroles d’Oromë le ramenèrent définitivement à la réalité :[/i]

Citation :

Elendir. Tu mènera la première vague d'assaut, à la tête des Paladins et des autres hommes. Les anges seront juste derrière toi.

* Les paladins ?! Comme dans mon rêve…*

- Si ce sont là tes dernières directives, alors donne moi le heaume s'il te plaît.

D’un geste gracieux, il tendit la main à l’archange.

HRP : je mets en flashback l'instant avec Elendir pour une histoire de réalisme RP/HRP

[FLASHBACK] L'Archange avait souri à la demande d'Elendir et claquant des doigts avait ordonné qu'on lui amène le casque. Celui-ci arriva porté par un Séraphin,entouré dans un tissu de soie pourpre, marqué de deux ailes angéliques : les couleurs d'Oromë. D'un geste, l'Archange retira le tissu et le passa autour du coup d'Elendir. Accroché avec une fibule en or, serti d'un grenat magnifique, cela lui faisait une cape de belle facture.

"Prends ton bien, Elendir, et marche. Sois mon colère sur ce front, que tous se rappellent ce jour comme celui qui marqua l'avènement de Dieu sur Terre... Et l'annonciation de son règne par son prophète, Elendir l'alchimiste..."

L'Archange se retourna vers ses troupes pour ordonner la charge...[/FLASHBACK]

Oromë était à sa tente de commandement lorsqu'il vit l'armée atlante faire une sortie hors du couvert des bois... Quelle erreur...

L'Archange se tourna vers RabaMadjaï.

"Réunis le Choeur des Neufs et les réserves, nous allons nous porter au secours de Benoît."

Le Séraphin se contenta de hicher de la tête. Bientôt la troupe complête était auprès de l'Archange et le suivant, ils s'envolèrent pour fondre dans un bel ensemble sur l'ennemi, fondant au coeur même de la troupe de Atlantes. Les réserves, composées des Piquiers édeniques ayant déposer leurs lances pour de courtes épées et des boucliers n'étaient certes pas de premier ordre pour ce genre de combat, mais la supériorité naturelle de l'ange sur beaucoup de race leur donnait une nette avance sur leur ennemis, avance que le Choeur des Neufs confirmait au plus haut point... Engager les neufs gardiens du Trône de Dieu réunis en Choeur était de toute façon la manière la plus sûre de s'offrir la victoire.

Ecrasée contre la milice de Benoit qu'ils avaient attaqués et déjà renforcés par les Ishirides et les troupes menées par Oromë, la moitié de l'armée atlante se désagréga rapidement, ne laissant bienôt plus qu'un carré de troupes d'élite autour de leur roi... Ce fut Benoit qui le premier se présenta face à eux... Les gardes royaux voulurent l'abbatre, mais de quelques gestes suffisement précis, il les tua de ses chaînes à lames.

Il se retrouva face au roi et rangea cette arme pour tirer son épée - il considérait quun roi ne devait être combattu qu'avec l'arme noble qu'est l'épée à une main et double tranchant.

"Sire, rendez-vous, vous ne pouvez vous en sortir."

Le Roi n'eut pas le temps de répondre : une pointe de carreau d'arbalète surgit de son ventre et il s'écroula au sol, pas encore mort, mais gravement blessé, à genoux. ALors Oromë apparut derrière lui, fit sortir ses lames de ses solerets et les apliqqua sur le cou du Roi et lui trancha la gorge d'un geste rapide, sous le regard incrédule de Benoît. Avant même que le corps sans vie de Atzaltèque ne tombe au sol, l'Archange l'avait décapité...
Il se saisit de son trophée et le montra à tous.

"Atlante, votre Roi est mort, preuve que votre lutte est vaine. Vous auriez du vous ralliez à moi lorsque je vous le proposais! Maintenant, vous allez tous périr!"

Déconfits, les Atlantes survivants battirent en retraite vers les bois. Plus de la moitié de l'armée était tombée dans un carnage sans nom... Et maintenant qu'ils étaient dans les bois, ils ne pouvaient voir la grande ombre qui se profilait dans les nuages.

Le Dragon d'Oromë plongea, guidé par Leïla vers la forêt. Son souffle se déversa vers la forêt alors qu'au même instant des centaines d'armes de sièges catapultaient leurs jarres enflammées vers les bois - à une cinquantaine de mètre derrières l'orée. Les Mages ne pourraient bloquer le souffle et les projectiles. La forêt serait le bûcher funéraire de beaucoup des combattant des peuples libres, ce matin...

La bataille avait repris depuis peu. La tavernière avait repris sa place àl a tête des hommes de Nelendark. Attendant à l'orée de la forét, cachés parmis les arbres, ils avaient étés aux premières loges pour voir la fin du roi des atlantes et ses rangs decimés. Liane avait ressentit un gout amer lui prendre la gorge, le roi tomba au sol, s'étandant de tout son corps, sans plus aucun souffle de vie, le sang s'échappant à gros bouillons de sa gorge.
La tavernière serra les yeux et une rage monta en elle, ainsi une deuxième journée de massacre allait commencer...Elle vengerai ce roi tombé, même si par les lois qu'il avait établit dans la cité des atlantes n'aurait pas du tomber ainsi...
La petite fée était assise sur l'épaule de Liane et regardait le champs de bataille d'un air dégouté.

- Vas Aiedaie, je ne veux pas que tu assiste à un tel massacre et que tu risque ta vie.

La fée tourna la tête vers Liane, apparemment surprise de cette demande. Plissant les yeux, elle lui souria et fit comprendre à la tavernière qu'elle resterait la. Celle-ci ne put s'empécher d'avoir un petit sourire à son tour.
A ce moment la, un homme arriva en courant et s'arréta aux côtés de Liane. Elle le reconnut de suite et en fut surprise.

- Térédus! Mais...mais ou étais-tu!?

Un fort sentiment de culpabilité s'empara de son être entier, la présence de son ami lui était totalement sortit de l'esprit lors de la première journée de guerre...il aurait put être mort sans qu'elle ne s'en aperçoive.

- Pardonne moi de ne pas être resté à tes côtés Liane, je n'ai put te retrouver hier, aprés la première vague d'assaut...

Il ne put en dire d'avantage, les cris des hommes qui les entourait les fit revenir a la bataille. Liane tourna vivement la tête et vit un immense dragon fondre sur eux.

- A COUVERT!! hurla-t-elle à ses hommes.

Beaucoup étaient déjà partis se cacher plus loin. La tavernière courut le plus vite possible suivit de Térédus afin d'éviter les flammes meurtrières. Le dragon cracha sa fureur puis remonta dans le ciel. Liane se retourna et regarda l'étendu des dégats. De nombreux corps calcinés gisaient à terre. Le feu commença à ronger l'écorce des premiers arbres, les mages n'avaient put l'arrété, apparemment surpris de l'assaut qui venait non seulement du ciel, mais aussi des forces à terre.

- Sortez les épées!! la bataille commence pour vous mes compagnons!!

Les hommes restant dégainèrent et poussèrent leur cri de guerre. Si les anges faisaient une percée à travers le feu dévorant pour venir les achever...ils ne se laisseraient pas faire...

Une ombre étrangement habile et rapide se déplaçait à travers Eliore. Une bête franchissant cours d'eaux et arbres déracinés sans aucuns efforts. Une puissance bestiale, presque, monstrueuse traversait la forêt avec un but précis: détruire son ennemi.

Un tigre blanc, les yeux bleus roi, l'air sévère et décidé. Telle était cette bête que le petit peuple de la forêt d'Eliore voyait filer.
Le talonnant, deux ombres blanches planait à quelques centimètres du sol.

C'est alors que le petit groupe arriva près du champ de la grande bataille.
Il rencontra alors la Sylve Narnia. L'ombre la plus fine se révéla alors être un fantôme, l'esprit de la reine des fées, qui fut mis à mort par son propre père.
-Dame Sylve, j'ai entendu l'Appel, j'ai alors accouru.

Dit Titània, en faisant une délicate révérence.

Narnia sentit l'air se mouvoir derrière elle. Aucun sons n'était produit par les pattes du félin.
Une voix cristalline caressa les oreilles de la Sylve.

Citation :

-Dame Sylve, j'ai entendu l'Appel, j'ai alors accouru.

La forêt avait donc rendu l'écho de l'appel à la guerre. Titània y avait répondu. Narnia n'en avait pas tant espéré, cette guerre ne la concernait aucunement, elle, une défunte...
La Sylve posa sa main sur l'épaule inexistante de Titània...

-Merci d'avoir répondu ma Dame, votre aide nous sera d'une grande utilité!

Soudain, le feu fit hurler les arbres de souffrance. Narnia tressaillit, ce qu'elle redoutait était arrivé, Oromë brûlait la forêt...
Elle tourna son regard vers Titània...

-Ma Dame, il semblerait que vous arriviez à temps! La forêt a grand besoin de vos talents!!!

Le roi Atlante était tombé. Les Elfes aidèrent les nombreux fuyants à se réfugier dans la forêt en les couvrant de leurs flèches. Galylée ordonna qu’on ne sorte sous aucun prétexte d’Eliore. Atzaltèque avait périt par sa folie et nul ne devait plus désobéir aux ordres ou n’en faire ainsi qu’à sa tête sinon ils étaient perdus. Tintael fit reculer les Drows et ces derniers recueillirent les Atlantes complètement désorientés et choqués par leur défaite tandis que les Elfes s’apprêtaient à faire reculer les Anges.

********

De son côté, Proméus chuchotait à l’oreille d’un oiseau de feu prêt de Natalya toujours recroquevillée contre la racine mère. Soudain elle se leva. Le Mage s’apprêta à la rattraper si elle chancelait mais il réalisa qu’elle n’était pas debout de son plein gré. Penchées en arrière, elle semblait comme retenue pas quelqu’un au niveau de la hanche et d’une épaule. Son pendentif se souleva et l’Ange aux ailes noires murmura :

- Je sais…

Le Phénix s’envola porteur d’un message destiné à Tintael. Proméus s’approcha de la reine d’un pas ferme et de sa main gauche dessina un signe dans l’air :

- Révèle ta nature !

Un Ange apparu : il tenait Natalya qui, comme une poupée, ne réagissait pas. Il était grand et portait une tunique de mage bleu nuit. Ses long cheveux bruns descendaient jusqu’à sa taille et ses ailes étaient grises.

- Qui es-tu !? rugit le Mage prêt à défendre sa protégée.
- Ismal l’Ange banni. Répondit l’Ange d’une voix grave et douce. Ne t’en fais pas vieux sage, je n’en ai que pour une minute…

Natalya avait les yeux ouverts et ceux-ci se perdaient dans le décor. Ismal la pencha sur le côté et passa sa main sur une de ses joues en lui souriant comme un amant. Proméus avait une main devant lui qui commençait à briller : il était prêt à intervenir.
La reine murmura quelque chose tellement bas qu’aucun des deux hommes ne pu l’entendre puis soudain, ses yeux perdirent leur couleur bleu pour prendre celle de l’argenté.
Proméus réagit aussitôt : il se jeta sur Ismal qui l’esquiva. Il claqua des mains et une langue de lumière saisit l’Ange par le cou. Ce dernier lâcha Natalya et étendit ses ailes pour bousculer le Mage. La langue de lumière disparue et Ismal tendit sa main vers le front du Mage les dents serrées.

- Arrêtez !

Natalya n’était pas tombée lorsqu’Ismal l’avait lâchée. Au contraire, elle était restée debout un instant comme figée puis ses yeux avaient repris une couleur grise. Maintenant, elle avançait vers les deux hommes Tearofhell en main.
Elle se plaça devant Ismal et gronda :

- Tu es fou…Tu aurait dû m’en parler. Nous aurions peut-être pu le faire ensemble mais tu as préféré œuvrer en secret, me cacher la vérité, réaliser des atrocités sans nom et finalement te retrouver banni, perdu à jamais pour expier tes fautes en m’aidant de la sorte.
Ismal, nous ne faisons plus qu’un depuis qu’Aquila m’a conduit jusqu’à toi, que fais-tu ici ?

- Je suis venu te rendre la mémoire. Certains éléments de ta vie peuvent te servir dans cette guerre que tu mène contre les Anges. Maintenant que tu connais mon ultime but, tu comprends pourquoi je ne t’ai pas tuée dans la forêt noire et pourquoi les Anciens dieux t’aident également…

Natalya soupira. Elle servait des causes qu’elle ne soutenait pas, elle était manipulée par les dieux et avait la responsabilité de tout un royaume sur les épaules. Proméus s’était rapproché d’elle. Il ne comprenait pas tout ce qui se disait mais il était sur ses gardes. De tout évidence, cet Ange, Ismal, se servait de Natalya pour accomplir quelque chose de terrible.

- Ce que je ne comprend pas Ismal, c’est pourquoi tu as rejeté la faute sur moi au Vithil lorsque tu as été découvert !

L’Ange ne répondit pas. Il baissa la tête et, les yeux dans le vide, il semblait plongé dans le passé. Lorsqu’il fixa son regard dans les yeux gris de Natalya, il su qu’il n’avait pas sa place dans cette guerre et que son ancienne amante ne voulait pas de lui ici.
Son corps devint immatériel et après un dernier regard vers elle, il disparu.
Proméus écarta les bras et une onde parcouru les environs : aucune traces de l’Ange…

- Proméus, nous devons retourner avec nos hommes.

Le Mage hocha de la tête et la suivit alors qu’elle descendait de la racine mère en volant. Malgré sa légère tunique trempée et tachée de sang, elle n’allait pas se changer pour retourner au combat.
Soudain, Natalya sentit une odeur de brûlé et avec le Mage, elle réalisa que la forêt prenait feu plus loin…

Proméus allait quitter Natalya pour rejoindre les Mages afin de tenter d'éteindre le feu lorsque les nuages recommencèrent à se masser. Il tourna son regard vers la reine qui, les yeux dans la fumée qui s'élevait maintenant d'Eliore, lui répondit avant qu'il n'ouvre la bouche:

- Non Proméus, je n'y suis pour rien cette fois. Nous avons une alliée que je n'aurais jamais espéré...

L'Ange noire sentait son pouvoir et le Mage également. Autour d'eux, quelques petites fées s'envolèrent des buissons et leur lumière s'éteignit au fur et à mesure qu'elles s'éloignaient dans la même direction attirée par cette magie.

La reine et le Mage arrivèrent dans une clairière où quelques Drows étaient embusqués. Natalya s'envola et regarda par dessus la cime des arbre pour évaluer les dégâts sur la forêt et surtout pour voir la situation de ses armées. Elle ne vit pas grand chose si ce n'était que le feu ne se propageait plus mais continuait de brûler sur place. Soudain, une ombre passa au dessus d'eux: un dragon ! Un dragon d'une taille exceptionnelle chevauché par un Ange ! Ainsi Oromë avait-il une telle créature dans ses rangs...

- Proméus ! fit-elle en se tournant vers le Mage qui ne la quittait pas des yeux.
- Oui je vais voir ce que l'on peu faire ! répondit-il avant de se préparer à partir. Sachez que le Seigneur Aldarion se rétablira !

Le Mage disparu. Natalya s'envola et retourna dans la forêt se dirigeant avec vitesse vers l'orée pour entrer dans le combat. Elle passa devant un amas de roches et s'arrêta: elle avait sentit quelque chose...
Une présence étrange...
Tearofhell en main, ses pieds touchèrent la terre et elle s'approcha lentement des rochers les yeux toujours gris.

Oromë avait rejoint sa tente avec ses troupes de renforts, laissant Benoit redresser la situation seul... Les Atlantides ne pourraient plus opposer de résistance dans cette bataille. Un peuple de plus de brisé. Le Foi en lui se répandrait bientôt...

"Archange Oromë, les flammes allumées par les projectiles incendiaires ont été éteintes par un orage magique, mais les flammes du Dragon y sont résistantes. Que devons nous faire?
-Avancez dans la forêt. Les elfes ont du en quitter l'orée, maintenant, et s'ils ont eut la bêtise d'y rester, maintenant que le souffle du Dragon leur coupe la retraite, ils y seront massacrés. Ensuite, attendez que les flammes s'éteignent, car elles le feront. Avancez après... Et n'hésitez pas à tirer dans le vide, ça limitera les mouvements de troupes. Si vous êtes attaqués, sonnez et je viendrai."

L'Archange se tourna vers le champs de bataille : les humains entraient dans les bois, rapidement suivi par les anges... Aujourd'hui, il vaincrait la résistance faite à son juste règne sur la terre.

Natalya s'approcha des rochers et lorsqu'elle vit qu'il y avait bel et bien quelque chose, elle se prépara à frapper au moindre signe ennemi.

- Qui que tu sois, montre-toi ! fit-elle soudainement les yeux fixés sur le peu qu'elle voyait de la créature qui se cachait derrière les roches grises.

La reine s'approcha encore et découvrit un être recroquevillé sur lui-même à l'allure étrangement pitoyable. Son petit corps semblait à la fois facilement brisable et d'une grande souplesse. Tel un animal, il se terrait apparemment terrifié par Natalya.
Celle-ci ne le quittait plus de ses yeux qui incarnaient l'âge de bien des vies et maintenait son épée de sa main droite.

- Qui es-tu et que viens-tu faire ici ? Vis-tu dans cette forêt ou y as-tu été envoyé ?

************

Pendant ce temps, les troupes de Galylée reculaient en forêt. Les Drows avaient écarté du combat les Atlantes rescapés et ces derniers, complètement déstabilisés, se contentaient de se faire conduire à l'intérieur d'Eliore.
Valéria et ses soeurs se tenaient prêtes à briser la vague angélique avec les nomades de Radel'Her mais la situation était devenue infernale avec le feu magique du Dragon. La pluie continuait de tomber et d'éteindre les flammes qui se propageaient mais les Amazones avaient dû avancer pour éviter d'être prises entre les flammes.
Les Trolls étaient arrivés en renfort à l'avant de la forêt pour aider les Elfes et les Drows à repousser les Anges mais le feu en avait effrayé plus d'un et une partie des Trolls d'Urbu étaient restée en arrière. Cependant, quatres géants s'étaient positionnés dans les clairières ouvertes par le feu pour se dresser contre les Anges qui pourraient vouloir paser par là. Ils ne craignaient pas la mort et n'éprouvaient que le besoin de se battre: leur bestialité était effrayante.
Les Hommes de Fagor attendaient en arrière avec les hommes d'Hept'Deleir et tous se tenaient prêts.
Les Mages s'étaient séparés par écoles et chacun était dirigée par son maître. Proméus arriva près de ses plus proches élèves qui l'attendaient et leur expliqua la marche à suivre: le feu allait être éteint par la pluie qui tombait étrangement drue et eux allaient se concentrer sur le dragon...

Oromë attendait... De gros nuages blancs s'avaçaient dans le ciel, sachant les noirs nuages de pluies qui tombaient inutilement sur les flammes magiques du dragon qui de toute façon s'éteignaient d'elles mêmes, coupées de leur source de magie. Le dragon semblait avoir disparu du ciel...

"Où en est-on, lieutenant?
-les flammes s'éteignent. D'après les éclaireurs du bataillon des chasse-nuages, un rassemblement de troupe se fait en ce lieu, en avant des flammes, il semble que ce sont les Amazones. Des géants semblent se positionner dans les trouées formées par le feu. Nous ne voyons rien d'autre pour l'instant.
-Fais diriger le feu des machines de guerre sur la postion des Amazones. Et que les Gardiens des Portes déchochent leurs nuées sur les géants..."

Le lieutenant alla jusqu'à un ange qui était assis prêt d'une sphère violette. Il lui transmit les ordres et l'ange commença à caresser sa boule. Quelques minutes après, toutes les machines de guerre à portée des Amazones ouvrirent le feu : c'étaient le cas de la totalité des trébuchés, d'une partie des mangonneaux mais de bien peu des ballistes. Qu'importent, c'était bien les trébuchets qui faisaient du dégats dans ce genre de cas : ils envoyaient soit des rocs de plusieurs tonnes, souvent une roche gélive, de façon à ce qu'au premier choc, les blocs se sépare en morceaux de grosse taille, toujours suffisant pour broyer un être humain ou un cheval. L'autre type de munition étaient des jarres de terre cuite remplies de poies qu'on allumait avant de lancer. Si une partie s'éteignait en vol, le choc restait dangereux et la suivant en brûlant ne tardait pas à embrasé ce qui n'avait pas prit feu. L'Archange regardait avec plaisir les arbres s'écrouler sous les blocs de roches, il vit avec plaisir le spectacle d'une jarre enflammée éclater au contact d'un tronc. Il imagiait déjà les milliers de goutelettes enflammées frappant hommes, femmes et chevaux. Il imaginait d'ici les cris des brûlés, les poitrines de ses femmes fières à jamais souillées par les flammes. Quelle joie!

Derrière Oromë des cris signalèrent une soudaine querelle. Kashia venait d’atterrir et l’on tentait de l’arrêter. L’Archange voulait voir celui qui se disait le poing de Dieu et refusait d’être désarmée sous prétexte qu’il n’avait pas prononcé son nom dans ses ordres.
Elle repoussa violemment un jeune Ange et fut obligée de s’arrêter : bien entendu, elle aurait pu tuer ceux qui se dressaient sur son chemin mais pourquoi faire couler du sang en plus de tout celui qui se voyait sacrifié sur l’autel de la violence depuis l’aube ? Kashia était une Archange sèche et cruelle avec les créatures qu’elle combattait : ses ennemis craignaient son magnifique visage qui dissimulait un cœur de pierre mais également un esprit sain conscient de l’horreur de la guerre qui se déroulaient sous ses yeux.
Les Anges se tenaient près d’elle mais à une distance respectueuse.
Elle se tint droite les ailes ouvertes de manière menaçante et interpella :

- Archange Oromë ! Je suis revenue d’Eckil pour vous conjurer une dernière fois de cesser ce massacre !

Kashia savait pour Leila : elle avait voulu informer Saint Sealtiel Archange sur la véritable nature de l’Archange et sur la folie d’Oromë mais ce dernier semblait n’avoir jamais reçu de message…

L'Archange ne se tourna que lorsqu'il fut interpellé. Son regard était brillant comme peut l'être celui d'un ivrogne qui vient de vider sa première bouteille... ou celui d'un malade mental qui savoure le travail qu'il vient d'accomplir en égorgeant une innocente...

"La guerre menée pour mon Règne sur Terre n'est pas une chose que l'ont peu cessé, jeune Kashia. Ce monde doit se rappeller qui l'a créé et qui est en droit de le dominer. Ne vous opposez pas à moi, cela pourrait vous couter cher, très cher."

Le sourire de l'Archange était totalement impur. Il semblait lentement perdre la raison. Pour lui, il la retrouvait enfin.

Farghrac tressaillit au son de la voix de sa Reine. Il ne voulait pas le ver les yeux vers elle, aussi entreprit-il de se grimper sur le rocher, la tête baissée, regardant ses mains. Il se heurta violemment à une branche qui le fit dégringoler le tas de rochers sur le dos, en poussant un gémissement de douleur. Il arriva presque sur les pieds de Natalya, aussi se recula-t-il prestement et se recroquevilla sur lui-même, pour ne pas être plus gros qu'une pierre. Il tenait serrés contre lui ses genoux et se mit à se balancer d'avant en arrière comme un schizophrène.
Il entreprit alors d'adresser la parole à la Grande et Merveilleuse: Natalya Himura.

-Gr...Gr...Grrrran...Grrande Rrr....Rrrr...Reine! J...j...je ne sssssss....ssssuis qu'un envoyé!

Il prononça les trois derniers mots à une vitesse incroyable.

Il gratta le sol de sa main et entreprit de se lever doucement. Il détacha de son dos, petit à petit le paquet, qui avait bien la forme d'un poignard.
Puis il resta paralysé, comprenant les risques de son acte. La reine pouvait croire qu'il lui voulait du mal...

Deux Elfes passèrent non loin de Natalya et de l'étrange créature qui montait sur un rocher. Ils s'arrêtèrent aussitôt pour aider la reine en cas de besoin mais celle-ci leur fit un signe de la main sans lâcher du regard le visiteur. Les Elfes repartirent alors laissant la reine seule avec lui.
Ce dernier retira de son dos un paquet. Entre ses doigts squelettiques, Natalya vit rapidement qu'il s'agissait d'un poignard. Serrant Tearofhell, elle tonna:

- De qui es-tu l'envoyé ? Qui t'envoie et pourquoi ? Parle ! Parle avant que ma patience n'arrive à bout...

Rien dans son impérieuse voix ne trahissait le malaise de la reine. Elle n'avait jamais vu telle créature et surtout, en temps de guerre, cela pouvait être un piège pour la perdre et elle en était consciente.

**************

Pendant ce temps, les Amazones reculaient en forêt. Les Anges avaient ouvert le feu et le carnage commençait réellement. Le bruit des jarres explosées sur le sol ou contre les arbres, le crépitement des flammes qui rongeaient bois et chair, les hennissements terrorisés des chevaux et les hurlements des hommes devinrent un véritable orchestre de l'Enfer.
Les Mages éteignaient les flammes ou utilisaient des boucliers de magie pour arrêter les jarre avant qu'elles ne retombent mais ils ne pouvaient s'opposer aux blocs de roc qui venaient rouler au milieu des arbres et des hommes.
Heureusement, l'étrange pluie torrentielle qui tombait toujours aidait les armées en éteignant plus rapidement les flammes infernales.
Les Géants se firent alors attaquer par les airs. Agacés tout d'abord puis réellement furieux, les Géants tentaient d'attraper les Anges au vol. Il leur fallait un bon nombre de flèches ou autres projectiles pour les abattre et ils avaient le temps d'éliminer bien des Anges avant de rendre l'âme. Certains leur lançait des arbres, d'autres s'en servait comme des massues. Malgré leur terrible force, les Géants étaient si peu nombreux qu'ils n'allaient pas tenir longtemps dans les clairières calcinées.